Les prostituées de Pokuase, à Accra, ont décidé de ne pas offrir leurs services aux membres de la police ghanéenne, pour protester contre l’arrestation de plusieurs de leurs collègues par les forces de sécurité.
L’information prête à sourire ; mais, selon la presse ghanéenne, les prostituées de Pokuase, à Accra, ont annoncé leur décision de ne pas offrir leurs services aux forces de sécurité de la capitale. Dans un communiqué, elles ont indiqué qu’elles «Â vont affamer les policiers pendant les cinq prochaines années« , pour avoir arrêté certaines de leurs collègues, il y a une semaine.
Le 22 mai dernier, la police ghanéenne a, en effet, fait une descente à Pokuase, une banlieue d’Accra, très prisée des touristes et des hommes d’affaires. L’exercice était basé sur des renseignements pour arrêter les professionnel(le)s du s&xe et détruire leurs habitats non autorisés, qui accueillaient principalement des trafiquants de drogue, des voleurs et des mineures utilisées à des fins d’exploitation sexuelle.
L’opération a conduit à l’arrestation de 33 travailleuses du s&xe, mais aussi la démolition de plusieurs infrastructures de fortune, habitées par des prostituées pour la plupart nigérianes. Un coup de balai très mal apprécié par ces dernières, qui ont décidé à leur tour de fermer la baraque, étant donné qu’elles ne bénéficient plus d’un traitement préférentiel de la part de la police, malgré les services très généreux qu’elles leur rendent.
« Nous prenons cette position pour affamer les policiers qui sont toujours au lit avec nous pour qu’ils apprennent leurs leçons à ne pas nous attaquer à nouveau dans un style Rambo (…) Nous utilisons ce moyen pour conseiller également à d’autres groupes de prostituées de s’abstenir d’offrir leur sexe à un policier », indique le communiqué.
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