Le ministre des finances du Ghana, Ken Ofori-Atta, a annoncé que le gouvernement avait l’intention d’introduire une taxe sur les transactions électroniques dans le budget 2022. Il a déclaré que cette mesure visait à « élargir les recettes fiscales et à attirer le secteur informel ».
Au Ghana, la joie qu’à suscité l’annonce de la suppression des frais de péage n’à été que de courte durée. Pour compenser cette perte qui sert à l’entretien de l’infrastructure routière, le gouvernement a annoncé la taxation des transferts d’argents.
Le prélèvement proposé, qui entrera en vigueur le 1er février 2022, correspond à une taxe de 1,75 % de la valeur des transactions électroniques. Elle couvre les paiements d’argent mobile, les transferts bancaires, les paiements des commerçants et les transferts de fonds entrants. L’initiateur des transactions supportera les frais, sauf pour les transferts de fonds entrants, qui seront supportés par le destinataire. Une exemption est prévue pour les transactions jusqu’à 100 GH¢ (10.000 f CFA) par jour.
L’introduction de cette mesure est motivée par l’augmentation des transactions d’argent mobile pendant la pandémie de Covid-19 en 2020. Selon le ministre des Finances, le total des transactions numériques pour 2020 a été estimé à plus de 500 milliards GH¢ (environ 47.000 milliards Franc CFA), contre 78 milliards GH¢ ( 7200 milliards franc CFA ) en 2016. Une croissance énorme en seulement cinq ans.
Bien que cette taxe affecte également les Ghanéens qui n’utilisent pas les routes à péage, le ministre d’État au ministère des Finances, M. Boahen a déclaré que le gouvernement essayait de répartir la charge des taxes pour développer l’infrastructure routière. L’argent des péages est versé dans les fonds routiers et est censé être utilisé pour l’entretien des routes publiques.
« On a beaucoup réfléchi pour essayer de trouver une solution qui nous permette de d’amortir les charges », a-t-il déclaré à Eyewitness News. « Nous devons fournir des routes et les routes sont quelque chose que tout le monde veut… les routes ne servent pas seulement à déplacer les gens mais aussi à évacuer les produits », a encore expliqué le ministre d’État.
L’utilisation de péages électroniques a été suggérée comme un moyen plus efficace de collecter les péages en raison des perturbations du trafic causées par les postes de péage manuels. Mais M. Boahen a déclaré que les péages électroniques n’étaient pas rentables.
« Mettre en place tout cela coûte de l’argent. Si je dois faire cela pour ne percevoir qu’un seul GHS de votre part, il me faudrait 50 ans pour récupérer mon investissement. Je ne pense pas qu’une solution aurait été viable sans une augmentation spectaculaire du montant que nous facturions », a-t-il ajouté.