La Mauritanie et le Tchad ont ouvert la voie à une dissolution de l’alliance G5 Sahel créée en 2014 pour faire face au djihadisme et aux autres défis de la sous-région, après le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger.
Le président mauritanien Mouhamed Ould Cheikh el-Ghazouani et le président de la Transition au Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno ont exprimé, mercredi, leur intention de mettre « en Å“uvre toutes les mesures nécessaires conformément aux dispositions de la Convention Portant Création du G5 Sahel notamment en son article 20 » portant sur la dissolution de l’organisation. Les deux chefs d’Etat s’exprimaient dans un communiqué conjoint émis mercredi par l’Agence mauritanienne d’information (Ami, officielle).
« Les Gouvernements de la République Islamique de Mauritanie, pays assurant la Présidence en exercice du G5-Sahel et de la République du Tchad, membre de cette organisation (…), mettrons en Å“uvre toutes les mesures nécessaires conformément aux dispositions de la Convention Portant Création du G5 Sahel notamment en son article 20 », peut-on lire dans le communiqué. Ledit article 20 dispose : « Le G5 Sahel peut être dissout à la demande d’au moins trois Etats membres. La conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement prononce la dissolution à la majorité des Etats membres et arrête les modalités de dévolution des biens de l’organisation ».
Cette déclaration intervient après quelques jours, le 1er décembre, du retrait annoncé de deux pays membres de cette organisation, à savoir le Burkina Faso et le Niger. Ces deux pays rejoignent le Mali qui avait annoncé son retrait du G5 Sahel depuis le mois de mai 2022.