Alors que l’offensive russe continue sur les villes ukrainiennes, au moins un demi-million de civils ont fui leur foyer dont les deux tiers ont franchi les frontières internationales pour se réfugier dans les pays voisins, a affirmé l’ONU le dimanche 27 février.
Dans les reportages et vidéos diffusés par plusieurs médias européens, tout porte à croire que grâce à la solidarité européenne, franchir les frontières des pays voisins, est une tâche aisée pour tous ceux qui fuirent l’Ukraine en cette période de guerre. Si cela semble être une simple formalité pour d’autres, il n’en est vraisemblablement pas le cas, aux africains.
Hormis quelques vidéos des étudiants africains qui ont été bloqués durant des heures à la frontière, certaines sources nous rapportent que des africains sont victimes du racisme ou refoulés aux frontières des pays africains. Le Nigéria a d’ailleurs appelé à un traitement digne, de ses citoyens aux frontières des pays voisins de l’Ukraine.
« Le gouvernement nigérian a exhorté lundi les autorités douanières en Ukraine et dans les pays voisins à traiter « avec dignité » ses citoyens, sur fond d’accusations croissantes de racisme à la frontière ukrainienne ».
Dans son communiqué, l’Union Africaine s’est contentée d’appeler à un cessez-le-feu immédiat et au respect de la souveraineté de l’Ukraine. Elle n’a pipé mot sur la situation des ressortissants de l’Afrique en Ukraine, contrairement à la CEDEAO qui est allée plus loin en pensant à ses citoyens résidents dans ce pays en guerre. « La CEDEAO demande à toutes les parties d’assurer la sécurité des citoyens de tous les citoyens de ses États membres vivant en Ukraine », indique le communiqué de l’organisation sous-régionale.