Raphaël (*), père de famille de 38 ans, a dû être amputé de son sexe après des « manquements fautifs » au CHU de Nantes. Il réclamait près d’un million d’euros en réparation de son préjudice. La justice lui a accordé… 61 376 €.
En 2014 à Nantes, commune de l’ouest de la France, les médecins diagnostiquent à Xavier un cancer de la peau au niveau de la verge. Son urologue préconise alors une ablation de la tumeur, en coupant une partie du gland.
L’ablation ne devait donc être que partielle. L’homme passe donc une première fois sur le billard afin que le chirurgien lui ôte ce qui était prévu. Sauf que le cancer « a repris le dessus », raconte-t-il à RTL. « C’était une douleur indescriptible », se souvient-il. « Je me faisais des cocktails de codéine pour me calmer. Au bout d’un moment ça rend fou. J’ai même voulu me la couper moi-même, avec un cutter. J’avais tout ce qu’il fallait. J’avais la bétadine. J’avais tout. »
Dépité, il attaque en justice
Après une expertise médicale, il s’est avéré que le chirurgien n’avait pas retiré, lors de l’opération, toutes les cellules cancéreuses. « Une expertise a identifié une erreur médicale« , souligne RTL. D’où le retour en force de la maladie. Vu sa progression, un autre médecin qu’a consulté Xavier a été obligé de lui amputer totalement son pénis, rapporte la station de radio.
Ce mercredi 21 décembre, le CHU de Nantes a été condamné par le tribunal administratif à verser plus de 61.000 euros à ce père de famille pour des « manquements fautifs » ayant conduit à « une ablation totale de la verge » du malade. La victime, qui demandait au CHU une somme totale de 976.000 euros en réparation des préjudices subis, a déjà annoncé son intention de faire appel. « Je ne leur permettrai pas de m’humilier », a-t-il commenté dans une réaction transmise à BMFTV par son avocat, Me Georges Parastatis.