Deux semaines après le meurtre d’Eric Masson à Avignon, des milliers de policiers se rassemblent, depuis la mi-journée, devant l’Assemblée nationale, à Paris.
Ce mercredi 19 mai, les policiers français organisent une marche citoyenne, devant l’Assemblée nationale, à Paris. A l’appel de leurs différents syndicats, ils doivent prendre part à une grande marche citoyenne, qui se déroulera aux abords de l’Assemblée nationale, dès 13 heures.
L’objectif de ce rassemblement est de demander une « réponse pénale » plus ferme face aux agressions à l’encontre des forces de l’ordre. Ils espèrent une mobilisation exceptionnelle « sans récupération politique », espérant la présence de la population. Les organisateurs de cette mobilisation, qui vient de débuter, espèrent réunir 30 000 personnes. Parmi eux, des milliers de policiers, mais aussi des citoyens et politiques de tous bords, dont le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
Le meurtre de la Manchoise Stéphanie Monfermé, le 23 avril, à Rambouillet, suivie quelques jours plus tard par celui du brigadier Eric Masson, sur un point de deal, à Avignon, le 5 mai, ont déclenché une nouvelle vague de colère dans les rangs des policiers. Un énième rassemblement, après de nouveaux drames. « On se pose tous, la question de savoir si ça sert à quelque chose. Qu’est-ce qui peut marquer ? On ne sait pas si les rassemblements sont la bonne solution, mais ça nous paraît nécessaire », confie Christelle Sanier, secrétaire départementale Alliance Police nationale. « C’est vrai que, parmi les policiers, certains sont lassés. A chaque fois, on se demande : qu’est-ce que ça a changé ? Là, je pense qu’on est à un tournant. Il faut que le gouvernement prenne la mesure et la responsabilité de concrétiser des mesures ultra-urgentes pour protéger les policiers », explique Cyril Postaire.