Des associations et députés socialistes, insoumis, communistes, centristes mais aussi de la majorité alertent. Ils réclament 10 000 places d’hébergement supplémentaires et un « plan pluriannuel » de relogement pour 2822 enfants.
Le nombre d’enfants contraints de dormir à la rue augmente depuis la rentrée, ont alerté mardi des associations et parlementaires. Ces derniers réclament l’augmentation du nombre de place d’hébergement d’urgence et des mesures pour permettre d’accéder à un « logement durable ».
Dans le détail, 2.822 enfants – dont 686 âgés de moins de trois ans – sont restés sans solution d’hébergement la nuit du 2 octobre. Et ce, car leur famille a tenté sans succès d’obtenir une mise à l’abri en appelant le 115. Un nombre en hausse de 42% par rapport au mois précédent, pointent dans le Collectif des associations unies, l’Unicef France, le collectif Jamais sans toit et la Fédération de parents d’élèves FCPE.
Cette situation s’avère d’autant plus préoccupante que ce nombre reste sous-évalué, puisqu’il « ne tient pas compte des familles à la rue qui n’appellent plus le 115 ou n’arrivent pas à le joindre et des mineurs non accompagnés« , précise le communiqué de ces associations.
« Le nombre de places actuel n’est pas suffisant »
« Malheureusement, les chiffres sont implacables, le nombre de places actuel n’est pas suffisant, il y a un tri des vulnérabilités, des précarités », a commenté lors d’une conférence de presse Nathalie Latour, porte-parole du Collectif des associations unies. Il est nécessaire de créer 10.000 places d’hébergement d’urgence supplémentaires, estiment les associations. Problème : pour l’heure, le gouvernement a seulement prévu de maintenir les 203.000 places déjà existantes.
« L’exclusion du logement met en péril la santé mentale des enfants », a souligné Béatrice Lefrançois, secrétaire général de l’Unicef France. « Ils sont privés de sommeil, d’intimité, déménagent souvent et ont du mal à accéder à l’école ».