Selon Oxfam, les milliardaires ont doublé leur fortune et sont de plus en plus nombreux. C’est pourquoi, l’ONG préconise de taxer les plus riches pour réduire ces inégalités, au moment où s’ouvre le sommet de Davos.
« Chaque milliardaire représente un échec de politique publique ». Dans un rapport publié à l’ouverture du Forum de Davos ce lundi 16 janvier, l’ONG Oxfam milite pour une division par deux du nombre de milliardaires d’ici 2030 grâce à la taxation. À plus long terme, ce mouvement citoyen qui lutte contre la pauvreté et les inégalités plaide pour leur « abolition » totale.
« Les inégalités économiques » sont devenues « une menace existentielle pour nos sociétés, paralysant notre capacité à endiguer la pauvreté » et mettant « l’avenir de la planète (…) en péril », écrit l’ONG dans son rapport annuel sur les inégalités. Un message fort passé à un moment stratégique, puisque ce lundi marque également le coup d’envoi d’une semaine d’échanges entre élites économiques et politiques dans la station de ski suisse de Davos.
🔴 EXCLUSIF – Depuis le début de la crise, les 1% les plus riches ont capté 63% des richesses produites, près de 2ï¸âƒ£ fois plus que le reste de la population mondiale !
— Oxfam France (@oxfamfrance) January 16, 2023
Les inégalités et la pauvreté explosent. Découvrez le nouveau rapport d'Oxfam !
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Portées par la flambée des cours de Bourse, les grandes fortunes se sont envolées au cours des dix dernières années : sur 100 dollars de richesse créée, 54,40 dollars sont allés dans les poches des 1 % le plus aisés, tandis que 70 centimes ont profité aux 50 % les moins fortunés, constate l’ONG. Les milliardaires ont doublé leur fortune, tout en étant de plus en plus nombreux, affirme Oxfam dont la directrice générale, Gabriela Bucher, est invitée en Suisse. Depuis 2020, ils ont même gagné 2,7 milliards de dollars par jour grâce à l’intervention publique face au coronavirus, selon les calculs de l’ONG. Or, « la concentration extrême des richesses mine la croissance économique, corrompt les politiciens et les médias, corrode la démocratie et augmente la polarisation », d’après le rapport.