Donald Trump, adouci par la perspective d’un accès privilégié aux ressources minières ukrainiennes, reçoit ce vendredi 28 février Volodymyr Zelensky à Washington, selon les informations de RFI.
Le président des États-Unis, qui s’est éloigné de la politique de soutien à Kiev menée par son prédécesseur Joe Biden, tout en renforçant ses relations avec Vladimir Poutine, accueille son homologue ukrainien dans un climat de détente. L’attrait d’un accord sur les minerais semble avoir tempéré ses critiques, lui qui avait récemment qualifié Zelensky de « dictateur ». « J’ai vraiment dit ça ? » s’est-il amusé, avant d’affirmer avoir « beaucoup de respect » pour le président ukrainien.
Cet accord, jugé avantageux pour les États-Unis, permettrait à Washington d’accéder aux richesses souterraines de l’Ukraine en échange de l’aide militaire et financière apportée depuis trois ans. « Nous allons creuser, creuser, creuser », s’est réjoui jeudi Donald Trump, impatient de concrétiser cette opportunité.
Cependant, le texte final de l’accord ne répond pas pleinement aux exigences initiales du président américain, qui réclamait la mention explicite d’un montant de 500 milliards de dollars, finalement absent. L’accord prévoit la création d’un fonds d’investissement commun pour les métaux, hydrocarbures et projets industriels, sans offrir de garanties de sécurité strictes pour l’Ukraine. Donald Trump a qualifié cet accord de « filet de sécurité », estimant que la présence de nombreux travailleurs américains sur place dissuaderait toute tentative de déstabilisation.
Au-delà des enjeux économiques, la visite de Volodymyr Zelensky suscite des inquiétudes en Ukraine et en Europe, face au rapprochement inattendu entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Après une longue discussion entre les deux dirigeants le 12 février, des négociations ont été lancées pour parvenir rapidement à la fin du conflit. Donald Trump s’est dit persuadé que Vladimir Poutine « tiendrait parole » en cas de cessez-le-feu, malgré les mises en garde répétées de Londres et Paris sur la nécessité d’un dispositif de contrôle et de sécurité garanti par les États-Unis.