Renvoyé en accusation, le dossier de l’agrégé de droit, Joël Aïvo a connu ce lundi 6 Décembre 2021 son épilogue. Le candidat recallé du FRD a été condamné à 10 ans de prison ferme. Ses conseils vont-ils faire appel de la décision? Me Barnabé Gbago s’interroge sur l’utilité de cette procédure.
Faut-il prendre acte du jugement rendu par la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme sur le dossier complot contre l’autorité de l’Etat et blanchiment de capitaux? Le collège d’avocat qui a défendu le professeur Joël Aïvo réfléchit toujours sur la question.
Questionné par le quotidien « Le Matinal », Barnabé Gbago est resté interrogatif. » Doit-on faire appel d’une telle décision? Le collège des avocats décidera de ce qu’il faut faire« , indique-t-il sans conviction.
Le défenseur de la veuve et de l’orphelin ne semble pas trop enthousiaste sur la question et sur l’issue de cette éventuelle procédure. « D’ores et déjà, souligne-t-il, les plaidoiries des avocats tendent à être prises comme du beurre. Est-il encore utile d’aller perdre son temps en appel ?« , lance-t-il méditatif.
La grâce présidentielle comme voie de sortie…
Depuis le verdict rendu par la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), circule dans l’opinion la rumeur d’une éventuelle grâce qu’accorderait le président Patrice Talon aux prisonniers politiques dont le professeur Joël Aïvo.
Pour Me Barnabé Gbago, pourquoi « faire compliquer quand on peut faire simple ». Il aurait voulu que la cour constate que le dossier est vide et prononcer un acquittement. En tout cas, pour le moment, la question de la grâce présidentielle reste une rumeur et le collège d’avocats finira certainement par prendre l’option de faire appel du jugement.
En attendant qu’ils ne se décident, plusieurs parmi eux sont attendus ce vendredi 10 décembre à la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme à Porto Novo, où s’ouvre un autre procès, celui de Reckya Madougou, poursuivie pour financement du terrorisme.