Espionnage: des secrets sur les sous-marins nucléaires américains cachés dans un sandwich
Jonathan Toebbe et son épouse, Diana, ont été arrêtés samedi par le FBI : ils auraient caché dans des sandwichs des cartes mémoires contenant des documents « sensibles » sur les sous-marins nucléaires américains pour les revendre à l’étranger.
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Un ingénieur de la marine américaine et sa femme ont été arrêtés samedi en Virginie-Occidentale et inculpés pour avoir vendu des informations secrètes sur les sous-marins nucléaires au profit d’un gouvernement étranger, derrière lequel se cachait un agent du FBI infiltré, a annoncé dimanche la justice américaine.
«â€‰Pendant près d’un an », écrit le ministère américain de la Justice, l’ingénieur nucléaire de 42 ans, Jonathan Toebbe, aidé par son épouse de 45 ans, Diana, « ont vendu des informations protégées sur la conception de navires de guerre à propulsion nucléaire à une personne qu’ils croyaient être le représentant d’une puissance étrangère », mais qui était « un agent du FBI sous couverture ». Le ministère n’a pas précisé de quelle « puissance étrangère » il s’agissait.
La plainte du procureur fédéral du district nord de Virginie-Occidentale, rendue publique, accuse plus précisément le couple d’avoir transmis, «â€‰le 26 juin 2021/ ou aux alentours du 26 juin 2021 », « des éléments de conception militairement sensibles, des paramètres d’exploitation et les caractéristiques de performance des réacteurs de sous-marins de la classe Virginia », la dernière génération des submersibles d’attaque de la flotte américaine.
Le suspect, un ingénieur employé au programme de propulsion nucléaire de la marine, «â€‰travaille depuis octobre 2012 » sur ces questions, précise la plainte.
«â€‰Alice »
La plainte de la justice américaine raconte comment l’agent du FBI est entré en lien avec Jonathan Toebbe, après l’interception d’un premier colis contenant notamment «â€‰des documents de la marine » et une carte informatique donnant la marche à suivre pour établir un contact sur une messagerie cryptée.
«â€‰Je m’excuse pour cette mauvaise traduction dans votre langue », affirme l’ingénieur dans une « lettre », où il promet que « les informations seront d’une grande valeur pour votre nation » et qu’ « il ne s’agit pas d’un canular », détaille la plainte.