Le Conseil de sécurité des Nations unies débattra lundi des tensions à Jérusalem-Est autour de la mosquée Al Aksa, ont déclaré des diplomates dimanche. Cette discussion a été réclamée par près de deux tiers des 15 membres du Conseil, dont la France.
Les tensions sont vives depuis plusieurs semaines à Jérusalem, mais aussi en Cisjordanie, autre territoire palestinien occupé par Israël. Les Palestiniens manifestent contre les restrictions d’accès imposées par Israël à certains secteurs durant le ramadan et la possible éviction de Palestiniens du quartier de Cheikh Jarrah.
Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra lundi une séance d’urgence sur cette situation à Jérusalem. La délégation chinoise auprès des Nations Unies, qui assure la présidence des travaux du Conseil de sécurité pour le mois en cours, a déclaré dans un message qu’une séance d’urgence sur l’évolution de la situation à Jérusalem se tiendrait lundi à 10h00 du matin, heure de New York ( 15h00 GMT). Des diplomates occidentaux aux Nations Unies ont déclaré que la séance se tiendra à l’initiative de 9 pays membres du Conseil de sécurité (sur 15), à savoir: la Tunisie (le seul pays arabe membre dudit Conseil), l’Irlande, la Chine, l’Estonie, la France, la Norvège, le Niger, Saint Vincent et les Grenadines et le Vietnam.
Des affrontements font plus de 300 blessés
Il faut remonter à 2017 pour trouver trace d’affrontements aussi violents sur l’esplanade des Mosquées, à Jérusalem. A l’époque, Israël avait décidé de placer des détecteurs de métaux à l’entrée du site, avant d’y renoncer. Depuis le début du mois de Ramadan, la ville occupée de Jérusalem a connu une escalade des attaques perpétrées par les forces de police et des colons israéliens, en particulier dans les quartiers de «Bab al-Amoud» et de «Sheikh Jarrah».
Vendredi et samedi soir, les attaques israéliennes contre des fidèles de la mosquée Al-Aqsa et de Jérusalem en général ont fait environ 300 blessés, selon le Croissant-Rouge palestinien. Les Palestiniens disent qu’Israël œuvre à «judaïser» Jérusalem, qu’il considère, dans ses parties occidentale et orientale, comme sa «capitale unifiée et éternelle». Les Palestiniens adhèrent à Jérusalem-Est en tant que capitale de l’État convoité, sur la base de résolutions de la légitimité internationale, qui ne reconnaissent pas l’occupation de la ville par Israël en 1967, ni son annexion en 1981.???????