Jean Claude Kassi Brou, le président de la commission de la CEDEAO, était à Conakry, ce jeudi 28 octobre. « Cette visite s’inscrit dans l’accompagnement que la CEDEAO s’est engagée à apporter à la République de Guinée » a déclaré l’émissaire de la CEDEAO.
Ce jeudi 28 octobre, une délégation de la Cedeao est arrivée à Conakry pour une visite de trois jours. Dans la capitale guinéenne, la mission de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest analysera les pas accomplis dans le cadre de la mise en œuvre de l’ère post-Condé. Et l’idée d’un soutien au processus est dans les tuyaux.
« La transition a produit une charte, il y a des nominations importantes qui ont été faites, et le gouvernement se met en place progressivement. Et donc nous sommes là pour rencontrer les autorités et faire un peu le point, voir surtout dans quelle mesure la CEDEAO peut accompagner de manière pratique, de manière concrète le processus en cours.« , explique Jean Claude Kassi Brou, le chef de la mission de la CEDEAO.
« L’atmosphère est apaisée, nous nous retrouvons et nous attendons beaucoup de la CEDEAO, de son accompagnement, de son appui. Et nous allons avoir des entretiens fructueux surement je suis tout à fait sûr, donc il est chez lui ici. » a rassuré Morissanda Kouyaté, ministre guinéen des affaires étrangères.
Une transition militaire courte et des putschistes sanctionnés
Après le cop d’Etat qui a renversé Alpha Condé, la Cédéao a pris une série de mesures contre la Guinée. C’est un message de fermeté que les dirigeants d’Afrique de l’Ouest ont voulu envoyer à la junte en Guinée.
« La transition doit être très courte et les dirigeants de la Cédéao ont même été jusqu’à dire que la transition ne devrait pas durer plus de six mois » avait déclaré, en septembre dernier, Jean-Claude Kassi Brou, le président de la Commission de la Cédéao devant la presse. « Donc dans six mois doivent se tenir des élections. Ils ont particulièrement insisté sur ce point car les élections permettront de restaurer l’ordre constitutionnel en Guinée. »
Pour signifier clairement qu’un putsch n’est pas acceptable, « les dirigeants de la Cédéao ont imposé des sanctions sur les membres du Comité national du rassemblement et du développement » a expliqué Jean-Claude Kassi Brou. « Ces sanctions comprennent essentiellement des interdictions de voyager et des gels d’avoirs financiers. » Ces sanctions concernent les nouveaux dirigeants guinéens et des membres de leurs familles.