La cour de justice de la cedeao a aujourd’hui 20 ans d’existence. Dans le cadre du bilan des 20 ans de fonctionnement de la juridiction communautaire, le vice-président Gbéri-Bé Ouattara dans un entretien s’est prononcé sur la décision de la cour constitutionnelle du Bénin relativement à la compétence de la juridiction.
La cour de justice de la cedeao se porte bien. Elle vient d’avoir 20 ans, l’âge de la jeunesse s’il faut la comparer à un être humain. Autrement dit, la juridiction communautaire a de la force, de l’énergie, du dynamisme, elle a eu le temps de mûrir depuis sa création; ainsi se résume l’appréciation du vice-président Gbéri-bé Ouattara sur le parcours de cette cour.
A lire aussi: Le Bénin connait un « déclin progressif de la gouvernance démocratique », rapport IDEA 2021
Bien que cette juridiction se porte bien; pour s’en tenir aux déclarations de son vice-président, certaines de ses décisions sont mises en cause par des pays signataires du protocole. C’est le cas du Bénin évoqué par Gbéri-bé Ouattara dans son entretien. Le Bénin a en effet remis en cause la possibilité pour ses citoyens de saisir l’institution en matière de droit de l’homme.
Appréciant le comportement du Bénin, le vice-président de la cour de la cedeao rappelle que depuis que la cour existe, il y a toujours eu des affaires du Bénin qui ont été toujours portées devant la cour. « Une multitude de décisions a été rendue et c’est tout dernièrement que la cour constitutionnelle du Bénin a fait observer que le Bénin n’avait pas encore domestiqué ce protocole de 2005 et donc qu’il n’était pas applicable au Bénin », a-t-il fait savoir.
En tant que juge, il ne me revient pas de juger le comportement du Bénin…
Mais en dépit de ces actes de défiances de certains pays vis à vis de la cour, Gbéri-bé Ouattara soutient que la juridiction communautaire se porte bien et est aux meilleures de sa forme. Il se refuse d’apprécier le comportement des pays comme le Bénin vis à vis des engagements qu’ils ont pris.
« En tant que juge, il ne me revient pas de juger le comportement du Bénin. C’est seulement les autres Etats qui peuvent le faire » a laissé entendre le vice-président de la cour de la cedeao.
Le juge Gbéri-bé Ouattara se refuse d’interpréter le comportement du Bénin comme une défiance. Pour lui, le Bénin est libre de prendre la position qu’il veut par rapport à ses engagements internationaux.
Il fait remarquer néanmoins que la position de l’Etat béninois n’a pas empoché ses citoyens de continuer à porter leur requête devant la cour.