Les députés ukrainiens ont adopté mercredi un projet de loi permettant à certaines catégories de prisonniers d’aller combattre sur le front face à la Russie, en échange d’une amnistie.
Face à la Russie, Kiev cherche à mobiliser d’avantage de soldats. Dans ce but, les députés ukrainiens ont adopté mercredi 8 mai un projet de loi permettant à certaines catégories de prisonniers d’aller combattre sur le front, en échange d’une amnistie, a annoncé sur X la députée Olena Chouliak, membre du parti Serviteur du peuple, du président Volodymyr Zelensky.
Le texte a été adopté par 279 voix « pour » en deuxième lecture, précise-t-elle dans son message.
The Parliament has just supported the draft law â„–11079-1 on the voluntary mobilization of prisoners in the second reading by 279 votes.
— Olena Shuliak (@OlenaShuliak) May 8, 2024
Let me remind you that prisoners cannot be mobilized for crimes:
🛑 against the foundations of national security of Ukraine;
🛑 intentional…
Cette mesure concernera uniquement les détenus volontaires, et ne sera pas applicable pour des condamnations pour crimes graves, notamment meurtres, violences sexuelles ou atteintes à la sécurité nationale, liste-t-elle.
Kiev en manque de 400 000 soldats
Plus de deux ans après l’invasion russe sur son territoire, en février 2022, l’armée Kiev peine à recruter. Et ce alors que Kiev estime avoir besoin d’environ 400 000 nouveaux soldats pour cette année 2024. « On ne peut survivre dans les conditions d’une guerre totale face à un ennemi ayant plus de ressources qu’en consolidant toutes nos forces », a rappelé Olena Chouliak, précisant par ailleurs que seuls les prisonniers ayant moins de trois années d’emprisonnement à purger pourront faire une telle demande.
Dans le camp adverse, Moscou a déjà recruté des dizaines de milliers de prisonniers dans ses colonies pénitentiaires pour aller combattre sur le front ukrainien.