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AccueilReflexionOpinion«Â En Afrique, il ne fait plus bon vivre d'être un chef d'État profrançais »
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Franck Kinninvo est Senior Consultant, Directeur General Délégué, à Lihgt CETT

«Â En Afrique, il ne fait plus bon vivre d’être un chef d’État profrançais »

Par
Franck Kinninvo
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Au Niger, les manifestants qui soutiennent les putschistes ont encore brandi des drapeaux russes et ont dénoncé l’inefficacité de la présence occidentale dans la lutte contre le terrorisme. Il ne s’agit pas d’un blanc seing à la Russie mais l’espérance d’avoir un partenaire avec qui traiter d’égal à égal et en toute transparence, même si l’occident y verra une opacité à cause de Wagner.

I- Première leçon, il ne fait plus bon vivre d’être un chef d’Etat profrançais simplement parce que l’opinion publique africaine est totalement hostile non pas aux français, mais à la politique française en Afrique. Il est donc important que l’Elysée comprenne qu’il faut changer de paradigme dans ses relations avec l’Afrique. 99% des Africains ont le sentiment que l’occident, surtout l’Europe s’est enrichie avec les richesses du continent (1), l’aide au développement n’a rien changé en Afrique (2), la politique française en Afrique vise à maintenir des chefs d’Etat qui servent les intérêts français aux dépens de ceux de leur propre pays, comme c’est le cas au Tchad (3), les multinationales occidentales continuent de piller l’Afrique sans que la classe politique occidentale ne dise rien (4) sauf quelques leaders d’opinion et ONGs et sur la question de la lutte contre le terrorisme, les fruits n’ont pas du tout tenus la promesse des fleurs (5). Conclusion partielle 1 : les peuples d’Afrique veulent une autodétermination totale et un contrôle de l’action publique.

II- Deuxième leçon, la situation au Mali a fait des émules beaucoup plus au Burkina Faso et dans une moindre mesure en Guinée et maintenant au Niger simplement parce que les soldats sont disponibles et prêts mais n’ont pas d’armes alors que les terroristes en disposent. Dans l’analyse des citoyens de ces pays dont la maturité à nulle autre pareille se voit tous les jours sur les médias sociaux, il faut des militaires et surtout s’affranchir des puissances dont la présence n’a pas contribué à enrayer le phénomène. Conclusion partielle 2: l’idée serait donc une coordination militaire entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, les trois pays les plus touchés avec la possibilité d’acheter des armes et d’en disposer souverainement.

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Conclusion générale: nous sommes à la veille d’une grande mutation en Afrique, les peuples seront exigeants surtout contre le terrorisme et l’armée risque d’être un recours (à tort) si les institutions de contre-pouvoir ne jouent pas convenablement leur rôle.

Vivement que la CEDEAO ne fasse pas les mêmes erreurs dans la gestion du dossier du Niger comme ce fut le cas du Mali.

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