Le président français Emmanuel Macron a annoncé mercredi sa volonté de «repenser d’ici l’automne l’ensemble (des dispositifs militaires de la France) sur le continent africain», alors que la force antijihadiste Barkhane est en train de boucler son départ du Mali.
Repenser les dispositifs français présents en Afrique : une « nécessité stratégique ». C’est en ces termes qu’Emmanuel Macron s’est exprimé lors de la traditionnelle réception donnée par le ministre des Armées à la veille du 14 juillet. Le chef de l’Etat dit vouloir des « dispositifs moins posés et moins exposés », alors que la force antidjihadiste Barkhane est en train de boucler son départ du Mali. Il a par ailleurs affirmé sa volonté de « réussir à bâtir dans la durée une intimité plus forte avec les armées africaines, reconstruire une capacité à former, ici et là-bas ».
La France, ancienne puissance coloniale d’une partie des pays du continent, y maintient une forte présence militaire. Outre son engagement dans la lutte antijihadiste au Sahel, en pleine restructuration, elle a des éléments déployés au Sénégal, au Gabon, à Djibouti. Le président Macron a par ailleurs évoqué la nécessité d’un « continuum entre notre offre diplomatique, nos actions rénovées pour le partenariat africain, nos actions de développement » en Afrique.
Hier partenaire-clé de Bamako, la France est désormais persona non grata et s’apprête à quitter le Mali d’ici quelques semaines. Paris avait aussi annoncé le 1er juillet, en toute logique, la fin de la task-force Takuba au Mali, une agrégation de forces spéciales européennes. Au Niger, les Français maintiendront plus d’un millier d’hommes et des capacités aériennes pour fournir un appui feu et du renseignement.