Le Bureau des droits de l’homme de l’ONU a demandé, ce vendredi, la libération immédiate de l’opposant égyptien Ahmed al-Tantawi. Dans un communiqué, la porte-parole Marta Hurtado a également appelé à la libération de toutes les personnes détenues pour avoir exercé leurs droits fondamentaux.
Les Nations Unies ont appelé, ce vendredi, à la libération immédiate d’Ahmed al-Tantawi, opposant politique égyptien et ancien parlementaire, arrêté lundi après une condamnation en appel confirmant une peine d’un an de prison. « Nous appelons les autorités égyptiennes à libérer immédiatement Al-Tantawi et toutes les autres personnes indûment détenues pour avoir exercé leurs droits fondamentaux, en particulier la liberté d’opinion, d’expression et d’association », indique le communiqué de l’ONU. Ahmed al-Tantawi avait été interpellé dans un tribunal du Caire, alors qu’il cherchait à faire appel de sa condamnation.
L’arrestation de Tantawi intervient dans un contexte de répression contre les opposants politiques en Égypte. Le gouvernement d’Abdel Fattah al-Sissi, réélu en décembre dernier, est souvent critiqué pour son intolérance envers les voix dissidentes et son usage systématique de l’appareil judiciaire pour museler l’opposition.
Ahmed al-Tantawi, connu pour ses positions critiques à l’égard du régime d’al-Sissi, avait tenté de se présenter à la présidentielle de décembre, mais sa candidature n’avait pas abouti. Son arrestation est perçue par de nombreux observateurs comme une tentative de dissuader toute opposition sérieuse au régime actuel.