La CRIET a condamné un policier nigérian, dans une affaire de faux passeports le jeudi 19 décembre 2024.
Un policier nigérian a été condamné à deux ans de prison ferme par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) pour usage de faux passeports afin de faciliter le voyage de trois de ses compatriotes via l’aéroport de Cotonou.
Selon l’accusation, le policier aurait assisté les trois femmes dans l’édition de faux documents pour leur permettre de se rendre en Arabie Saoudite. Il aurait également joué un rôle actif en les accompagnant depuis leur village à Cano, dans le nord du Nigéria, jusqu’au Bénin, en passant par la frontière de Sèmè-Podji.
Une fois arrivés au Bénin, il aurait réservé un hôtel pour les femmes afin de finaliser les préparatifs du voyage. Les accusées, ne parlant que la langue haoussa, possédaient des passeports et pièces d’identité aux nationalités divergentes. Deux d’entre elles avaient des passeports ghanéens et des pièces d’identité nigérianes, tandis que la troisième détenait des documents exclusivement nigérians, mais déclarés non authentiques.
Interpellés lors d’un contrôle à l’aéroport de Cotonou, les quatre prévenus ont été placés sous mandat de dépôt. À la barre, tous ont plaidé non coupable. Les femmes ont affirmé ignorer que leurs documents étaient falsifiés.
Dans son verdict rendu le jeudi 19 décembre 2024, la CRIET a condamné le policier à 24 mois de prison ferme et à une amende de 250 000 FCFA pour « abus de fonctions et usage de fausses attestations ». Cependant, les trois femmes, en détention provisoire depuis leur arrestation, ont été relaxées au bénéfice du doute et retrouveront leur liberté.
Le policier dispose de quinze jours pour interjeter appel de cette décision.