Le 15 Juillet dernier, le décès de l’ancien directeur de l’ANaTT, entendez l’Agence Nationale des Transports Terrestres, Thomas Agbéva a été longuement relayé par les médias locaux et les réseaux sociaux. Ce décès qui vient par exemple après celui de l’ex-secrétaire général de la mairie d’Abomey Calavi Sébastien Kinsiklounon ou du Chef Quartier de Godomey, Francis Dodo amènent l’ODHP a donné de la voix pour dénoncer la pénibilité des conditions de détention dans les prisons du pays.
Par un communiqué en date du 20 Juillet dernier, l’Organisation de Défense des Droits de l’Homme et des Peuples (ODHP) s’est insurgée contre la pénibilité des conditions de détention des pensionnaires des maisons d’arrêt du Bénin.
Selon les responsables de cette organisation de défense des droits de l’homme, il faut que les autorités du pays prennent davantage de mesures pour que les détenus politiques ou de droits communs soient bien traités dans le respect de leurs droits en tant qu’humains et dans la dignité tant en matière de santé, de nourriture, de salubrité des lieux, que de visite des parents et amis.
Cette réaction de l’Organisation de Défense des Droits de l’Homme et des Peuples (ODHP) fait suite à une série de décès enregistrés au niveau des détenus de nos prisons civiles. A titre illustratif, l’organisation évoque le cas de l’ex directeur général de l’Agence Nationale des Transports Terrestres, Thomas Agbéva, décédé le 15 Juillet dernier.
Ce décès est précédé de ceux de l’ancien premier adjoint au maire Georges Bada, Sébastien Kinsiklounon, décédé le 18 Mars 2022 ou celui du chef quartier de Godomey, Francis Dodo décédé le 2 décembre 2020.
L’organisation de défense des droits de l’homme et des peuples, lie ces décès aux conditions de détention dans les prisons du pays. « Nous n’avons cessé d’interpeller les pouvoirs publics pour que les détenus politiques ou de droits communs soient bien traités dans le respect de leurs droits en tant qu’humains et dans la dignité« , a rappelé les responsables de l’ODHP.
« Nous l’avons rappelé encore au cours de la “Semaine des libertés” dont le lancement a eu lieu le 16 mai dernier. Mais, tout porte à croire que ces questions cardinales pour la vie des prisonniers ne sont pas toujours bien solutionnées par le pouvoir et les geôliers. Ce qui est préoccupant et nous fait tirer sur la sonnette d’alarme maintenant encore, c’est les décès successifs dans les prisons du Bénin, a fait savoir l’ODHP.
L’ODHP se dit préoccupée de la situation d’autant plus qu’il s’agit des vies humaines d’une part et d’autres parts l’impossibilité de de connaître la manifestation de la vérité car ces personnes sont pour la plupart impliquées dans des dossiers sensibles de corruption. « Ces décès pouvant cacher des sortes de couverture de co-auteurs ou complices éventuels« , s’est inquiété l’ODHP dans son communiqué.
« Face à des situations du genre et surtout lorsqu’on annonce que d’autres détenus dans des dossiers de corruption ou assimilés sont malades, cela appelle à des interrogations. C’est pourquoi l’Odhp est préoccupée, s’en inquiète. Elle exige de meilleures conditions de détention pour tous les détenus y compris les meilleurs soins de santé possibles« , lit-on dans le communiqué.
Pour les responsables de cette organisation, si les pouvoirs publics ne font rien pour changer la situation, cela donnerait l’impression de formes « déguisées d’exécutions extrajudiciaires pour sacrifier des vies humaines en vue d’étouffer ou de couvrir éventuellement des prédateurs de biens publics ou des fossoyeurs de l’économie nationale« .