Inculpées pour «homicide simple avec préméditation» dans le cadre de l’enquête sur la mort de Diego Maradona, le personnel soignant de l’ancien footballeur comparait depuis lundi devant le Parquet argentin.
Les sept membres de l’équipe médicale de Diego Maradona, décédé le 25 novembre 2020, comparaient cette semaine devant la justice argentine. Le personnel soignant de l’ancien capitaine de l’Albicéleste est inculpé pour «homicide simple avec préméditation» dans le cadre de l’enquête sur la mort de la légende argentine.
Lundi, c’est Ricardo Almiron, infirmier de nuit de Maradona, qui a été interrogé premièrement par le parquet argentin. L’homme âgé de 37 ans est soupçonné d’avoir menti en affirmant que l’idole du football dormait et respirait normalement quelques heures avant sa mort, alors que l’autopsie a révélé qu’elle était à l’agonie. Une accusation qu’il a réfutée énergiquement, selon les propos de son avocat.
Selon Franco Chiarelli, son client « a constaté certains signes d’alerte« , que seuls « les professionnels qui avaient une vision globale de la situation » pouvaient interpréter. Il a alors informé ses supérieurs de la situation mais assure n’avoir jamais été au courant des problèmes cardiaques du champion du monde 1982.
« Ses supérieurs lui ont indiqué de ne pas déranger le patient. Mon client a eu la sagesse d’effectuer sa tâche (de surveillance) sans que le patient se sente envahi », a assuré l’avocat à sa sortie de l’interrogatoire qui a duré plus de sept heures d’horloge. « Mon client a toujours traité Diego Maradona comme un patient présentant une complexité psychiatrique, un problème lié à l’abstinence« , a ajouté Me Franco Chiarelli.
Une peine de 8 à 25 ans d’emprisonnement
Ce mercredi, l’infirmière Dahiana Gisella Madrid va à son tour être écoutée par le Parquet de San Isidro. Vendredi, ce sera celui du coordinateur Mariano Ariel Perroni. Le dernier des sept à être entendu, le 28 juin, sera le neurochirurgien de 39 ans, Leopoldo Luque, le médecin personnel de Maradona.
Après les auditions, le procureur transmettra l’affaire à un juge d’instruction, assortie de sa recommandation de poursuivre ou de classer l’affaire. En cas de renvoi devant un tribunal, une décision qui pourrait prendre des mois, voire des années, ils encourent des peines de huit à 25 ans de prison.« Cela ira probablement au procès, rien n’indique le contraire », a déclaré à l’AFP une source judiciaire proche du dossier.