De retour de New York, où il a prononcé un discours mémorable à la tribune des Nations Unies, le Premier ministre par intérim du Mali, le colonel Abdoulaye Maiga, a été reçu par le président de la transition, le colonel Assimi Goita. Dans une déclaration faite à sa sortie d’audience, le chef de la Primature est resté égale à son discours prononcé à l’ONU.
Accueilli en grande pompe mardi 27 septembre 2022, par le peuple malien, à son retour de la 77è session de l’Assemblée Générale, le chef du gouvernement du Mali, Abdoulaye Maiga, a remercié le peuple malien et le président Assimi pour la confiance placée en lui. Au terme de son audience avec le président Assimi Goita, il a précisé le contexte de sa mission.
Ainsi, le Premier ministre a rappelé que depuis l’année dernière jusqu’à cette 77éme session extraordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le Mali a traversé des situations inédites dans les relatons internationales. Car, argumente-t-il, dans l’histoire de la CEDEAO un Etat n’a subi autant de sanctions qui, en plus d’être inédites, sont illégales, illégitimes et inhumaines pour un peuple qui fait déjà face à un contexte sécuritaire complexe. « Il fallait le dire haut et fort à la communauté internationale », a déclaré le Premier ministre par intérim.
M. Maiga a informé avoir mis à profit la tribune des Nations Unies « pour dénoncer la combine dont nous avons été objet au sujet des 46 mercenaires ivoiriens, nous avons tous assisté à la synchronisation, à une mise en scène et à l’harmonisation des éléments de langage pour faire passer notre pays de statut de victime au statut de coupable dans cette affaire ».
Le Mali ouvert au dialogue avec tous les partenaires
Revenant sur son propos lors de son intervention devant l’auguste Assemblée aux Nations Unies, Abdoulaye Maiga a rappelé que le Mali n’acceptera plus jamais les approches consistant à nous taire et à subir des injures et des assauts. Il a également souligné que le Mali demeure ouvert au dialogue avec tous les partenaires, selon les principes suivants : le respect de sa souveraineté, le choix stratégique de ses partenaires et la prise en charge des intérêts du peuple malien dans toutes les décisions.
« Le combat que nous menons est un combat difficile et nous ne le faisons pas pour nous mêmes mais pour les générations futures. Nous savons que ça ne serait pas simple mais nous nous battrons. Pour cela, il est important qu’il ait une cohésion nationale autour de ce combat. Nous devons aussi taire nos différends personnels tout en mettant l’intérêt du Mali au-dessus de tout. Cela passera impérativement par la cohésion et l’unité nationale », a-t-il conclu.
Un nigaud!