L’Afrique du Sud a regretté, jeudi, l’alerte sur un risque d’attentat à Johannesburg diffusée la veille par l’ambassade des États-Unis à Pretoria. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré jeudi que l’avertissement était « malencontreux ».
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a critiqué les États-Unis pour ne pas avoir discuté avec les autorités locales d’une alerte terroriste émise par l’ambassade américaine. L’ambassade a prévenu mercredi que l’une des banlieues les plus riches d’Afrique du Sud pourrait être la cible d’une attaque ce week-end, et a conseillé à son personnel d’éviter les foules et autres grands rassemblements publics.
Le ministère britannique des affaires étrangères, du Commonwealth et du développement a émis un avertissement de voyage faisant écho à la déclaration américaine. « Il est tout à fait regrettable que le gouvernement américain ait émis ce type d’avertissement sans avoir eu une discussion approfondie avec nous », a déclaré M. Ramaphosa jeudi lors d’un point de presse dans la capitale, Pretoria.
« Il est malencontreux qu’un autre gouvernement émette une telle menace au point de semer la panique parmi notre peuple ». Le gouvernement « travaille 24 heures sur 24 pour vérifier et regarder de près ce message qui est venu de la part des États-Unis », a ajouté le président sud-africain.
Les autorités s’efforcent de vérifier la menace, et le gouvernement lancera une alerte si nécessaire, a-t-il dit. Le porte-parole de la mission américaine, David Feldmann, n’a pas souhaité faire d’autres commentaires lorsqu’il a été contacté par téléphone.
« Le gouvernement sud-africain sera le premier à informer le public de toute menace imminente »
Jeudi matin, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères Naledi Pandor avait affirmé que le gouvernement s’inquiétait de la menace terroriste. « Nous sommes très préoccupés par le terrorisme après l’alerte dont l’ambassade des États-Unis nous a informés, il est clair que nos organes de sécurité sont attentifs à cette question », a-t-elle dit dans un communiqué.
Lundi, plusieurs ambassades de pays occidentaux, dont celle des États-Unis, avaient conseillé à leurs citoyens de limiter leurs déplacements au Nigeria en raison d’une menace accrue d’attaques terroristes.