Dans la présentation des faits retenus contre les accusés par la présidente de céans, il est précisé que des proches de Joël Aïvo avaient sollicité d’anciens militaires pour l’acquisition de matériels et d’uniformes dans le but de perpétrer un coup d’État. Ainsi, la déstabilisation de l’Etat retenue comme charge contre le constitutionnaliste passera par ce coup d’Etat. Mais à la barre, Joël Aïvo et ses co-accusés plaident tous non coupable.
Convoqué à la barre, Boni Sarè Issiakou, l’un des co-accusés explique qu’il n’était pas dans les faits relatifs à un présumé coup d’État, mais qu’il a été sollicité juste pour escroquer un certain Houedanou Arnaud, qui serait l’un des financiers du projet politique de l’agrégé de droit.
En effet, selon ses explications, c’est un soutien financier de Joël Aïvo, Gilbert Zinsou qui l’aurait sollicité pour un projet de coup d’État, à la demande de Houédanou Arnaud. Ce dernier aurait demandé le recrutement de militaires pour un coup d’État. Boni Sarè Issiakou dit avoir rejeté la thèse de coup d’état mais a suggéré un marché de dupe pour soutirer de l’argent à Houedanou Arnaud.
Ce dernier leur aurait ainsi successivement versé pour le projet, une somme de 400.000 FCFA pour le paiement de moto qui servirait aux différentes démarches et ensuite une somme de 700.000 FCFA pour louer des véhicules et enfin 800.000 francs pour le coup d’état proprement dit. Ces sous soutirés à Houédanou Arnaud ont été partagés entre Gilbert Zinsou, Sarè Issiakou et l’un de ses frères qu’il a présenté comme un militaire.
Sarè Issiakou affirme par ailleurs n’avoir jamais rencontré Joël AÃŽvo sinon une fois lors d’un de ses meetings à Fidjrossè encore moins son comptable. Pour lui, il ne s’agit véritablement pas d’une tentative de coup d’Etat mais un acte d’escroquerie car, précise-t-il, dans aucun pays du monde, on ne peut faire un coup d’Etat avec moins de deux millions de francs CFA…