Des ressortissants nigérians, membres d’un équipage, et des contrebandiers béninois sont poursuivis devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) pour exercice d’activités illégales dans les eaux territoriales béninoises.
Une nouvelle procédure judiciaire contre l’exercice illégal de navire dans les eaux béninoises a été ouverte à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) ce lundi 13 janvier 2025. Quatre Nigérians, membres d’équipage, et cinq contrebandiers béninois sont jugés pour violation des lois maritimes et activité illégale.
En effet, ces individus ont été arrêtés par la police fluviale et la marine béninoise lors d’une opération en haute mer. Ces derniers sont poursuivis pour quatre (4) chefs d’accusation à savoir «Â contrebande, violation au règlement lié à la police de navigation, embarquement illégal à bord d’un navire et défaut des certificats de sécurité et de responsabilité civile ». Autrement dit, ils sont accusés d’avoir pénétré et opéré dans les eaux territoriales du Bénin sans autorisations officielles.
Après leur interpellation, les neuf prévenus ont été placés en détention provisoire le 3 janvier 2025, suite à leur audition devant le procureur spécial de la CRIET.
Lors de leur comparution ce lundi 12 janvier 2025, tous les accusés ont plaidé non coupable. Les Béninois ont affirmé qu’ils étaient de simples livreurs, chargés de ravitailler le navire en vivres notamment en riz, huile, viande et poisson, sur ordre de leur supérieur, un certain Sègla, qui reste introuvable depuis l’arrestation.
De son côté, le capitaine du navire a déclaré qu’il ignorait opérer dans l’illégalité. Selon lui, le propriétaire du bateau lui aurait assuré que toutes les formalités administratives étaient en règle.
Demande de mise en liberté provisoire
Les avocats des prévenus, maîtres Raymond Gbessèmèhlan et Assogba Bognizoun, ont sollicité la mise en liberté provisoire de leurs clients. Ils ont demandé une liberté sans caution pour les Béninois et avec une caution de 1 million de FCFA pour les Nigérians.
Cependant, le ministère public s’est opposé à cette requête, arguant que les investigations étaient encore en cours et qu’aucune preuve décisive n’avait été établie. Le substitut du procureur a demandé le rejet de la demande et le renvoi de l’affaire.
La Cour a accédé à la requête du ministère public et le dossier a été renvoyé au 20 janvier 2025.