Le mariage annoncé entre le parti du renouveau démocratique (PRD) et le parti union progressiste (up) est désormais effectif. Le nouveau parti politique issu de cette union est né mais avec beaucoup de défis à relever.
Fonctionner en association et progresser est l’un des points faibles des béninois. Et c’est justement le défi auquel doit faire face le nouveau parti union progressiste le renouveau mis sur les fonts baptismaux le dimanche 21 Août dernier.
Dans son discours, le président de l’ex parti du renouveau démocratique, Me Adrien Houngbédji a longuement insisté sur la nécessité de travailler pour instaurer la confiance entre les membres du parti. Pour lui, il n’était pas évident que ce projet de mis ensemble des actifs souhaité par les militants des deux partis soit effectif.
« …Nous sommes vous UP et nous PRD, les héritiers d’une longue tradition de luttes; de conflits et de trahisons qui a laissé des stigmates et des cicatrices profondes dans nos consciences, dans nos comportements« , a indiqué Me Adrien Houngbédji comme pour mettre en garde ses partenaires contre toute trahison.
Cette tradition de conflits et de trahisons, précise l’ancien président de l’assemblée nationale a détruit la confiance et a engendré la méfiance voire la défiance. « C’est à dire la confiance trahie qui entraîne les blocages, la paralysie, les crises et les violences », indique Me Adrien Houngbédji qui estime qu’il reste à l’union beaucoup à faire pour bannir à jamais cette méfiance.
Mais pour le leader charismatique du parti du renouveau démocratique, la création du parti union progressiste le renouveau est déjà une avancé dans cette sorte de fatalité qui rend impossible la cohabitation entre frères. « Nous avons brisé un tabou, une fatalité qui prétendait que nous sommes des frères maudits, qui disait qu’aucune entente durable n’est possible entre nous pour construire le Bénin« , a martelé Me Adrien Houngbédji dans son discours.
Après la création du parti union progressiste le renouveau, les défis qui restent sont immenses selon Me Adrien Houngbédji. Et l’un de ces défis, va-t-il préciser est la peur de l’autre qui inhibe et qui nourrit le rejet.
Ne pas respecter la parole donnée, c’est ne pas nous respecter…
Pour sceller leur union, le parti du renouveau démocratique et l’union progressiste sont parvenus à un accord politique. Dans le discours prononcé lors de la cérémonie protocolaire, Me Adrien Houngbédji a souligné que ce qui compte n’est pas le contenu du document. Pour lui, ces documents ne seront que des outils imparfaits, de simples accords politiques.
Pour Me Adrien Houngbédji, ce qui compte en réalité aux yeux des militants, c’est le respect de la parole donnée. « Ne pas respecter cette parole, affirme-t-il, c’est ne pas les (les militants – Ndlr) respecter, c’est ne pas nous respecter », indique l’ancien président de l’assemblée nationale.
« Chaque manquement à cette parole sera un coup de poignard donné à la confiance de ces jeunes qui ont cru en nous et qui ne sont que là parce qu’ils ont cru en nous. Ils n’ont pas lu de protocole d’accord », a insisté Me Adrien Houngbédji.
Ces jeunes militants, indique le président du parti du renouveau démocratique, s’en iront aussi nombreux qu’ils sont présents si nous leur donnons le sentiment qu’ils ont été trompés; a fait savoir Me Adrien Houngbédji.