Depuis l’apparition de la pandémie liée à la Covid19, l’ancien président Boni Yayi suit avec une attention particulière l’évolution de la crise tout en proposant des approches de solution. Après la mise en Å“uvre des vaccins, il a passé par plusieurs tribune, pour demander une distribution équitable du précieux liquide. Aujourd’hui, l’ancien président béninois estime que l’espoir renaît en Afrique malgré la faible couverture vaccinale.
Il y a un grand fossé en terme de couverture vaccinale entre le continent noir et les Etats-Unis ou l’Europe. Alors que certaines régions enregistrent un taux de vaccination avoisinant 80 – 95% (États-Unis, Europe etc. ), le taux en Afrique demeure largement en deçà de l’espérance. C’est la remarque faite par l’ancien directeur général de la banque ouest africaine de développement (BOAD) sur sa page Facebook.
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Mais en dépit de ce retard, le prédécesseur du président Patrice Talon affirme que l’espoir renait en Afrique. Une affirmation qui a sans doute rapport avec la disponibilité désormais accrue de différentes formes de vaccins contre la Covid19. Le financier préconise d’ailleurs une lutte plus accentuée pour un accès consenti de tous à la vaccination.
« Dans mes parutions, j’ai encouragé l’accroissement massif de l’exportation, sous l’autorité de COVAX/ OMS, des vaccins de qualité vers les régions en développement notamment l’Afrique. Outre ces exportations, l’heure est venue de promouvoir la délocalisation des usines de production par les laboratoires spécialisés, autorisés à transférer leur technologie et leur savoir faire. La question de verser les brevets dans le domaine public pourrait être par la suite envisagée. C’est à ce titre que je félicite MODERNA, le premier laboratoire à verser son brevet dans le domaine public et de décider d’installer dans un pays africain une usine d’une capacité de 500 millions de doses par an », a indiqué Boni Yayi qui trouve dans cette avancée, un espoir pour l’Afrique.
Encourager la délocalisation de laboratoires en Afrique…
Dans son post sur sa Page Facebook, l’ancien président Boni Yayi félicite la décision de certains laboratoires pharmaceutiques allant dans le sens de la délocalisation en Afrique de la production de vaccins anti-Covid19. « En effet, le laboratoire allemand BioN-Tech associé de Pfizer pour le vaccin contre la COVID décide de construire deux usines de vaccin en Afrique dès 2022 : une au Rwanda et une au Sénégal. Mieux, ce laboratoire décide d’appliquer la technologie de L’Arn messager dans la lutte contre la tuberculose et le paludisme. Je nourris l’espoir que les laboratoires des autres pays producteurs comme la Chine, la Russie, l’Inde s’investissent dans cette vision de délocalisation », a souhaité l’ancien chef d’Etat.
Selon lui, la bataille contre la COVID doit être gagnée sans discrimination pour préserver la santé de nos peuples et les mesures d’accompagnement doivent y contribuer. « Je ne terminerai pas sans lancer un appel à l’Union Africaine pour installer une Commission Africaine du Monde des Sciences pour sécuriser, en partenariat avec l’OMS/COVAX, la qualité des vaccins qui seront produits par ces laboratoires privés sur notre continent à l’image de l’expérience des États-Unis et de l’Europe. », a laissé entendre l’ancien président béninois.