La Russie s’est une nouvelle fois prononcée vendredi contre toute intervention armée au Niger, estimant que l’usage de la force provoquera une « forte déstabilisation » du pays.
« Nous pensons qu’une voie militaire de résolution de la crise au Niger pourrait conduire à une confrontation prolongée dans ce pays africain ainsi qu’à une forte déstabilisation de la situation dans l’ensemble de la région du Sahara et du Sahel », a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, nous rapporte RFI.
La Cedeao a ordonné jeudi le déploiement d’une « force en attente » pour restaurer l’ordre constitutionnel au Niger et rétablir le président élu. Cette « force en attente » devrait intervenir « dans les plus brefs délais », selon le président ivoirien Alassane Ouattara. Mais la Cedeao garde néanmoins l’espoir de parvenir à une résolution pacifique de la crise.
Les chefs d’état-major de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se réuniront samedi au Ghana, deux jours après le feu vert donné par leurs dirigeants à une intervention militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger, a-t-on appris vendredi de sources militaires régionales. Cette réunion, prévue dans la capitale ghanéenne Accra, se tiendra après la décision prise jeudi lors d’un sommet de la Cedeao à Abuja de déployer « la force en attente » de l’organisation en vue de rétablir dans ses fonctions Mohamed Bazoum, le président du Niger renversé par un coup d’Etat le 26 juillet.