La situation sociopolitique au Niger influence fortement celle en Côte d’Ivoire. Selon un article publié par franceinfo, le pays du président Alassane Ouattara pourrait subir des effets à plusieurs niveaux, en particulier sur le plan politique et sécuritaire.
En réponse à la situation qui se déroule au Niger, le président ivoirien a proposé le déploiement rapide de la force en attente de la Cédéao. Il est prévu que la Côte d’Ivoire apporte environ 1000 soldats et collabore avec le Nigeria, le Sénégal et le Bénin pour organiser l’opération militaire au Niger. Pour cela, la capitale ivoirienne est confrontée à plusieurs défis liés à la situation nigérienne.
En ce qui concerne la sécurité, Abidjan considère que l’augmentation des actes terroristes et le retrait de la force Barkhane de sa zone nord pourraient contribuer à l’expansion des groupes terroristes actifs dans le Sahel, ce qui pourrait accélérer leur infiltration dans les pays côtiers.
En termes politiques, la formation potentielle d’une alliance au nord comprenant le Niger, le Burkina Faso, le Mali et éventuellement la Guinée pourrait nuire à la position politique de la Côte d’Ivoire dans la sous-région. De plus, cela pourrait également entraîner la chute de la Cédéao.
Les juntes militaires ont l’habitude de critiquer les démocraties en les qualifiant de défaillantes ou hypocrites. Il semble que ces critiques s’adressent directement à Alassane Ouattara, l’accusant d’avoir modifié la Constitution pour obtenir un troisième mandat et le contestant pour ne pas condamner les coups d’État militaires similaires, allusion faite au Tchad.
Bien que cela soit vrai, les relations internationales ont un impact, car les juntes se rapprochent de la Russie, tandis que la France maintient une alliance solide avec la Côte d’Ivoire. Le président Bazoum, qui a été renversé par les putschistes le 26 juillet, représente également un allié fidèle de la France.