A l’instar de la Chine, la Russie s’est prononcée sans condamner le coup d’Etat au Gabon, disant suivre, avec préoccupation, la situation de ce pays de l’Afrique centrale. Le Kremlin qui s’est abstenu de tirer toutes conclusions hâtives sur les derniers évènements de Libvreville, a appelé ses citoyens à reporter leurs voyages dans la région.
Le gouvernement russe a réagi avec préoccupation à la nouvelle du coup d’État survenu au Gabon, exprimant sa vive inquiétude quant à la situation actuelle dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Le porte-parole de la présidence russe a déclaré que Moscou suivait de près les événements en cours au Gabon, tout en soulignant la nécessité de ne pas tirer de conclusions générales sur la situation en Afrique, où plusieurs nations connaissent des troubles internes.
« La situation au Gabon engendre une préoccupation profonde, nous observons ce qui se passe là-bas », a affirmé le porte-parole du Kremlin lors d’une récente conférence de presse, en réponse aux questions des journalistes. Il a ajouté que les autorités russes restaient en contact avec les acteurs régionaux et internationaux pour surveiller l’évolution de la situation.
La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a également pris la parole pour conseiller aux citoyens russes de différer tout projet de voyage au Gabon dans un avenir proche. Cette recommandation découle de la prudence que les autorités russes exercent face à la situation politique instable qui prévaut actuellement dans le pays africain.
Dans un contexte où de nombreux pays africains connaissent des bouleversements politiques, Moscou appelle à une évaluation nuancée de la situation et exhorte à éviter les généralisations hâtives.
La Chine a appelé à « garantir la sécurité d’Ali Bongo » tandis que la France, ex-puissance coloniale et l’Union Africaine, ont « condamné le coup d’Etat militaire ».
Jusqu’à ce coup d’Etat, le Gabon, pays d’Afrique centrale riche en pétrole, était dirigé depuis plus de 55 ans par la famille Bongo.