A la suite de la nomination d’un vice-président par le président ivoirien Alassane Ouattara, l’ancien chef rebelle Guillaume Soro, a réagi en taclant son ancien mentor qu’il accuse toujours de violation de la constitution de Côte d’Ivoire en faisant un troisième mandat à la tête du pays.
«Vous connaissez tous ma position concernant le 3ème mandat de Monsieur Ouattara. Pour moi, c’est une question principielle. Je n’ai pas adhéré au viol de la constitution, notre loi fondamentale », a indiqué Soro. Evoquant la nomination de son ancien chef de cabinet au poste de vice-président de Côte d’Ivoire, Soro a indiqué qu’il « aurait été préférable que Monsieur Ouattara sollicitât la candidature de M. Koné Meyliet à l’élection présidentielle d’Octobre 2020 ».
Dans la suite de ses déclarations, l’ancien Premier ministre de Côte d’Ivoire a indiqué que « je suis ravi de voir mon ancien directeur de cabinet et ministre M. Koné Tiemoko Meyliet être valorisé. J’ai eu autrefois à apprécier avec entière satisfaction ses qualités ».
Toujours remonté contre le troisième mandat (en cours) d’Alassane Ouattara, Soro explique que cette obstination de Ouattara à violer la constitution a eu des conséquences terribles sur le pays. « Des centaines de vies auraient été sauvées. Et les Ivoiriens vivraient sans doute en paix. En tout état de cause, gardons le cap sur le bien commun de la Côte d’Ivoire, le dialogue, la paix, le rassemblement et la réconciliation. Telle est ma conviction et telle est mon espérance pour notre pays », a-t-il indiqué.
Notons que Ouattara assure ne pas être en train de faire un troisième mandat mais plutôt le premier mandat de la troisième république. Il faut rappeler aussi qu’en nommant Tiémoko Meyliet Koné au poste de Vice-Président, Ouattara a expliqué que « c’est un technocrate hors pair, un brillant économiste, un homme compétent et travailleur. Le VP Tiémoko Meyliet Koné a fait la preuve de ses qualités personnelles et professionnelles à toutes les hautes fonctions qu’il a occupées dans l’administration publique, dans le Gouvernement ivoirien et à l’extérieur de la Côte d’Ivoire ».