Après la rupture entre le FPI et le RHDP, Pascal Affi N’Guessan se retrouve au centre d’une polémique impliquant un montant de 100 millions de FCFA.
Le débat a été ravivé suite à des révélations troublantes concernant un financement de 100 millions de francs CFA que Pascal Affi N’Guessan, président du FPI, aurait reçu de Mathias Ahondjon, député RHDP d’Arrah et candidat sur la liste FPI lors des élections régionales dans le Moronou. Cette information, dévoilée lors de l’émission NCI 360 par un membre du parti présidentiel, a suscité des interrogations sur la transparence et l’éthique au sein de la gestion du FPI.
Cette affaire, jamais abordée dans les instances dirigeantes du parti comme le secrétariat exécutif, le comité central ou le comité de contrôle, a, selon le représentant du FPI en Europe, plongé le parti dans un débat crucial sur sa gouvernance et l’avenir de son leadership.
Face à cette situation, Nicolas Lasme, secrétaire national Europe chargé des relations avec la société civile, a exigé la convocation d’une réunion extraordinaire du secrétariat exécutif et du comité central pour clarifier cette affaire.
Dans une déclaration à la presse, Lasme estime que, après 23 ans à la tête du FPI, Pascal Affi N’Guessan doit céder sa place à une nouvelle direction. Il propose également de reporter le congrès pour permettre aux militants d’analyser le rapport moral et financier dans un climat apaisé, où des tensions internes compromettent la stabilité du parti.
Ensuite, Lasme déplore que le FPI soit aujourd’hui cantonné à sa base dans le Moronou, une situation qu’il juge anormale. De plus, les tensions entre Affi N’Guessan et plusieurs cadres, notamment Issiaka Sangaré, ainsi que les récentes démissions de figures telles qu’Anne Gnahoré, renforcent la crise de confiance au sein du parti.
Malgré ce climat tendu, Pascal Affi N’Guessan n’exclut pas de répondre à l’appel de Laurent Gbagbo, qui milite pour une union de la gauche ivoirienne. Lors du dernier comité central, Affi a laissé entendre que l’appel de Gbagbo reconnaissait implicitement que le FPI, bien que perçu comme affaibli, restait un acteur politique pertinent.