Le président sud-coréen suspendu, Yoon Suk Yeol, a été libéré samedi du centre de détention où il était emprisonné depuis janvier. Il s’est incliné devant ses partisans qui l’attendaient, comme l’ont rapporté les journalistes de l’AFP.
Dans un communiqué diffusé par ses avocats, il a exprimé sa gratitude en déclarant : « Je m’incline en signe de gratitude envers le peuple de cette nation. » Bien que le tribunal ait annulé vendredi le mandat d’arrêt, cela n’a pas entraîné sa libération immédiate, le Code de procédure pénale sud-coréen permettant au parquet de faire appel dans un délai de sept jours.
Cependant, samedi, le parquet a décidé de libérer le président suspendu, renonçant ainsi à son droit de faire appel, a rapporté l’agence de presse Yonhap. Le ministère public a précisé avoir envoyé « un ordre de libération du président Yoon au centre de détention de Séoul » ce jour-là.
L’équipe juridique de Yoon avait déposé un recours le mois précédent contre sa détention, arguant que les procureurs l’avaient inculpé un jour après l’expiration du mandat sur lequel se fondait sa détention, après sa tentative d’échec de suspension du régime civil en décembre.
Pour rappel, le président conservateur avait plongé la Corée du Sud dans une crise politique dans la nuit du 3 au 4 décembre en proclamant la loi martiale et en voyant l’armée au Parlement pour tenter de le faire taire.