Contrairement à l’annonce faite par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à l’issue de sa 60è session ordinaire tenue à Abuja, au Nigéria, le dimanche 12 décembre 2021, la Guinée dit ne pas être en mesure de mettre en place le Conseil national de transition avant la fin de l’année 2021.
« La célérité de la mise en place du Conseil National de Transition (CNT) est tributaire de la promptitude de toutes les parties prenantes dans la désignation de leurs représentants conformément aux quotas alloués », a indiqué le communiqué final de la CEDEAO qui fait état de la confirmation par les autorités de la transition guinéenne de la mise en place du CNT avant le 31 décembre. Mais la Guinée ne se voit pas honorer un tel engagement et se désolidarise de l’annonce faite par l’organisation sous-régionale.
« Les négociations nécessaires pour le rapprochement des différentes positions et les délais de dépouillement incompressibles ne permettent pas au CNRD de tenir un quelconque engagement par rapport à la mise en place du CNT avant la fin de l’année 2021 », a indiqué, lundi, le Comité national du Rassemblement pour le développement (CNRD) dans un communiqué lu au journal télévisé lundi dans la soirée. Cette déclaration va totalement à l’encontre de celle de la CEDEAO qui se réserve le droit de prendre de nouvelles sanctions contre la Guinée en cas de non conformité à ses décisions.
La composition du CNT avait fait l’objet de larges concertations afin de permettre aux différentes entités devant y siéger de donner la liste de leurs représentants. Organe central de définition et d’orientation stratégique de la Transition, le CNRD a réaffirmé être le seul responsable de la mise en place de tous les organes de la transition.