Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, prévient que les raids sur la bande de Gaza ne vont pas prendre fin prochainement, après une intensification des frappes de l’armée sur l’enclave, ayant déjà fait plus de 100 morts en quelques jours.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a prévenu, vendredi, que les raids sur la bande de Gaza n’allaient pas prendre fin prochainement, après une intensification des frappes de l’armée sur l’enclave, ayant déjà fait plus de 100 morts en quelques jours. « J’ai dit que nous infligerions de sérieux revers au Hamas et à d’autres groupes terroristes (…). Ils payent et continueront de payer chèrement. Ce n’est pas encore fini », a déclaré M. Netanyahu après une réunion au ministère de la Défense, d’après un communiqué.
Israël a détruit un système de tunnels dans la bande de Gaza
Ce vendredi matin, l’armée israélienne rapportait avoir envoyé 160 avions vers la bande de Gaza pour détruire un réseau de tunnels exploités par le Hamas, le mouvement islamiste qui contrôle la région. L’armée israélienne a multiplié les bombardements « pour infliger des dommages sévères aux tunnels », qui permettent aux combattants et dirigeants du Hamas de circuler librement à l’abri des caméras de l’Etat hébreu, voire de passer du côté israélien pour tenter, par exemple, d’y prendre des otages, a-t-elle indiqué.
Selon le porte-parole de l’armée, Jonathan Conricus, le système de tunnels appelé Métro fonctionnait comme une « ville sous la ville ». L’ampleur des dégâts infligés à ce réseau reste indéterminée. Au total, l’armée a dit avoir frappé 150 cibles au cours d’un déluge de feu nocturne, doublé de salves de roquettes de la part du Hamas vers des villes israéliennes du sud, comme Sderot, Ashkelon et Beersheva, dans le désert du Néguev.
Les frappes ont continué dans la matinée, vendredi, l’aviation ayant notamment ciblé « une brigade terroriste » prête à tirer des roquettes vers Israël, selon l’armée. Les deux parties sont entrées dans une nouvelle phase du conflit, qui prend de l’ampleur depuis plusieurs jours. Après avoir annoncé la présence de ses soldats dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a fait marche arrière, vendredi, évoquant un « problème de communication en interne ».
Depuis le début, lundi, de ce nouveau cycle de violences, 119 Palestiniens, parmi lesquels 31 enfants, ont été tués dans la bande de Gaza, et 830 personnes ont été blessées, selon les autorités locales. En Israël, où le bouclier antimissile « Dôme de fer » a intercepté environ 90 % des quelque 1.800 roquettes tirées cette semaine, le bilan est passé à neuf morts et des centaines de blessés.