Plusieurs jours, après le lancement de la guerre, en Ukraine, plusieurs médias internationaux ont décidé, vendredi 4 mars 2022, de suspendre leur diffusion, sur le sol russe. Cette mesure est intervenue, suite à une décision du Président de Russie, Vladimir Poutine, visant à criminaliser les médias, qui qualifient d' »invasion, l’offensive russe.
Plusieurs médias internationaux ont décidé, vendredi 4 mars 2022, d’interrompre leurs activités, sur le sol russe, dans la foulée d’une décision du Président de la Fédération de Russie, criminalisant la couverture médiatique du conflit, qui se déroule, en Ukraine.
La valse de suspensions …
Bloomberg a, en effet, décidé de « suspendre, temporairement, notre collecte d’informations, en Russie. », d’après un communiqué du rédacteur en chef, John Micklethwait, dénonçant que « la modification du Code pénal, qui semble destinée à transformer tout reporter indépendant, en criminel, par simple association, rend impossible la poursuite de tout semblant de journalisme normal à l’intérieur du pays. »
Quant à CBS et ABC, les deux médias américains ont, tous deux, annoncé qu’ils suspendraient leur diffusion, en Russie, au moins, pour la journée, en raison de la nouvelle réglementation, qu’ABC a qualifiée, dans un communiqué, de « loi sur la censure ». Les deux chaînes se disent inquiètes de la sécurité de leurs équipes de journalistes, et ont déclaré qu’elles continueraient à évaluer la situation.
CNN, de son côté, a déclaré qu’elle « cessera d’émettre, en Russie, pendant que nous continuons à évaluer la situation et nos prochaines étapes ». Aux dernières nouvelles, CNN a coupé son signal dans le pays.
La BBC a, également, suspendu les activités de ses journalistes dans le pays. Raison évoquée, le média britannique dit craindre pour la sécurité de ses employés.
« Loi sur la censure »
Vendredi 4 mars 2022, le Parlement russe a voté une loi, promulguée par le Président Poutine, un texte, qui interdit aux journalistes de qualifier l’offensive ruse, en Ukraine, d' »invasion ». Les contrevenants s’exposent à des peines de 15 ans de prison.
Il faut noter que les médias indépendants russes, qui travaillent sous l’épée de Damoclès, depuis des années, subissent le dictat du Kremlin.
Faut-il le rappeler, l’autorité russe de régulation des télécommunications, Roskomnadzor, a procédé au blocage de Facebook, en réponse, indique-t-elle, aux restrictions, imposées aux médias russes, par le média social américain, une semaine, après la descente des forces russes, en Ukraine.
Selon un rapport de Roskomnadzor, vendredi 4 mars dernier, remonté par les médias internationaux, il avait été recensé 26 cas de discrimination, contre les médias russes, par Facebook, depuis octobre 2020, avec un accès restreint, aux chaînes, soutenues par l’État, à l’instar des agences de presse russes, RT et RIA.