Les responsables syndicaux ne sont pas restés qu’en mode dénonciation lors de leur meeting de dénonciation contre la cherté de la vie. Ils ont également fait des propositions pour améliorer la situation des travailleurs. L’une de ses propositions est la restauration de l’ONASA comme réponse à la flambée des prix des produits alimentaires.
En réponse à la flambée des prix des produits de grandes consommations, le secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin, Noël Chadaré propose la restauration de l’office national d’appui à la sécurité alimentaire (ONASA). « Il est nécessaire d’avoir une structure comme l’ex office national d’appui à la sécurité alimentaire (ONASA)« , a indiqué le syndicaliste le vendredi dernier à la Bourse du Travail à Cotonou.
Selon lui, avec la crise alimentaire qui frappe le pays, la présence de cette structure se fait ressentir et révèle qu’elle n’était pas aussi inutile que ça.
« Il n’est point de honte à reconnaitre qu’on s’est trompé par la suppression en 2017 de l’ONASA et de revenir sur son erreur« , a indiqué le syndicaliste
A croire Noël Chadaré, l’ONASA jouait bien un rôle. Mais si on s’est trompé, indique-t-il, il faut se dire qu’on s’est trompé de bonne foi et la ramener même si ce n’est pas forcément sous l’appellation « ONASA ».
Il faut dire que la suppression de l’ONASA en conseil des ministres en 2017 a suscité des préoccupations au niveau des députés de l’assemblée nationale, huitième législative. Ils ont d’ailleurs évoqué le sujet lors du débat sur l’orientation budgétaire du mardi 29 Juin 2021. Mais ils ont été rassurés par le gouvernement.
Les arguments du gouvernement sur la suppression de l’ONASA
En réponse aux préoccupations des parlementaires tant en commission qu’en plénière, Romuald Wadagni, Ministre d’Etat en charge de l’économie et des finances a fait savoir que la rationalisation du paysage institutionnel constitue la réelle motivation de la décision du gouvernement à procéder à la liquidation ordonnée de certaines structures sous tutelle du Ministère de l’agriculture dont l’ONASA.
Au plan technique, avait-il précisé, cette réforme a fait l’option de mettre plutôt l’accent sur le renforcement des instruments de veille et d’alerte précoce (Système d’alerte rapide, système d’information sur les marchés) afin de détecter à temps, les signaux annonciateurs de crise en vue de la prise conséquente de mesures de prévention et de gestion, plutôt que de constituer à coûts onéreux d’entretien, des stocks physiques parfois non utilisés compte tenu de la faible récurrence des situations sévères d’insécurité alimentaire au Bénin.