L’élimination de l’Algérie au CHAN 2023, battue par le Sénégal en finale, continue de susciter des réactions dans le pays. Dernier à réagir, l’entraîneur des Fennecs, Madjid Bougherra.
Très grosse désillusion pour l’Algérie. Grandissimes favoris pour le tournoi qu’ils organisent sur leur terre, les Fennecs ne remporteront pas le premier sacre de leur histoire au championnat d’Afrique des nations. Les Renards du désert ont en effet échoué à remporter le trophée après leur défaite face au Sénégal, samedi. Neutralisés par les Lions de la Téranga au terme des 90 minutes dans une finale indécise, les hôtes du tournoi se sont finalement inclinés lors de la séance des tirs au but où ils n’ont réussi que 4 tentatives contre 5 pour les Sénégalais.
Une grande déception pour la sélection algérienne qui a pourtant fini la compétition invaincu et sans le moindre but encaissé. De quoi laisser des regrets dans le camp des Fennecs surtout que les Fennecs avaient le but de la victoire dans les pieds d’Aymen Mahious mais l’attaquant de l’USM Alger a loupé sa frappe. Le sélectionneur algérien Madjid Bougherra a tenté d’expliquer cette terrible désillusion.
«Il ne faut pas en vouloir à Aymen Mahious», a d’abord plaidé le technicien. «J’ai dit à mes joueurs de relever la tête et d’être fiers du travail accompli durant un an et demi. (…) On remercie le peuple de nous avoir supporté tout au long de cette compétition. (…) Je suis déçu pour le peuple algérien ainsi que mes joueurs. On fait une compétition avec zéro but encaissé, zéro défaite dans le jeu, et avec la meilleure attaque de la compétition. C’est le mektoub (le destin, ndlr), il faut l’accepter. (…) Il y a eu beaucoup de précipitation et de déchets en première mi-temps. Du mieux en seconde période. Ça s’est joué à un penalty».
«J’espère que ce CHAN éveillera les consciences»
L’ancien capitaine des Fennecs a par ailleurs tenu à envoyer un message aux instances algériennes : les progrès passeront par une amélioration de la formation. «Nous sommes des sélectionneurs, pas des formateurs. Ça résume ces deux années à la tête de la sélection. Notre pays a besoin de centres de formation. Les clubs doivent suivre l’exemple du Paradou. Même avec de beaux stades, le football algérien n’évoluera pas tant qu’il n’y aura pas de centres de formation. J’espère que ce CHAN éveillera les consciences», a insisté le coach de 40 ans.