Après la réquisition du ministère public incarné par le procureur spécial près la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), les conseils de la défense se sont succédés dans leur plaidoirie. Déçu par la réquisition du ministère public, Me Robert Dossou affirme que ce genre de dossier est destiné à museler.
Pour le doyen d’âge du collège d’avocat constitué pour la défense de Joël Aïvo, les liens factuels entre les infractions et les auteurs n’existent pas. Pour lui,il s’agit de ces genres de dossier qui vise à museler. Cet état de chose, précise-t-il n’est pas bon.. « Il n’y a pas de développement dans la contrainte », se désole le professionnel du droit.
A lire aussi: Bénin – Procès Joël Aïvo: les 5 éléments qui motivent la réquisition du procureur Mètonou
A croire Me Robert Dossou, le droit est une science qui requiert une technique qui commence depuis l’enquête policière. Il convie les professionnels de cette science à revenir aux fondamentaux. La réquisition du ministère public sonne pour lui comme une sanction de la dénonciation de ce qui n’est pas juste.
« Quand quelque chose de technique n’est pas droit dans un pays et que l’on ne peut pas le dire, c’est un drame pour le pays. Un spécialiste du droit électoral parle en période électorale et on doit le mettre en prison!?« , se demande Me Robert Dossou avec amertume.
Faut-il rappeler, dans ce dossier dit de blanchiment de capitaux et de déstabilisation de l’Etat, le ministère publique dans sa réquisition a requis dix ans de prison ferme à l’agrégé de droit, Joël Aïvo et à ses co-accusés et le payement d’une amende de 50 Millions de francs cfa chacun.