La Confédération africaine de football (CAF) a réagi à la probable co-organisation de la CAN 2025 par le Nigéria et le Bénin. Et l’instance africaine a précisé que le pays hôte du tournoi demeure la Guinée.
Telle une bombe, la nouvelle avait fait le tour de la communauté sportive. Au détour d’une visite dans l’Etat de Lagos mardi, Amaju Pinnick, président de la Fédération nigériane de football (NFF) et membre du comité exécutif de la CAF, avait annoncé la co-organisation de la CAN 2025 avec le Bénin.
«Nous sommes en train de préparer une candidature pour l’organisation conjointe du tournoi (la CAN 2025, ndlr) avec la République du Bénin. Le ministre des Sports a donné son aval à cette candidature», avait révélé le dirigeant dans des propos rapporté par TheNewsGuru.com et Completesports.com. «Il est grand temps que le Nigeria accueille un tournoi international, car l’organisation de telles compétitions présente de nombreux avantages.»
Il n’en fallait pas plus pour que du côté du Bénin, on commence à croire que le pays de Patrice Talon abritera la 35è édition du tournoi le plus prisé sur le continent. Le journal l’Investigateur révèle même que l’idée est fortement partagée par les autorités béninoises et qu’une réunion aurait déjà eu lieu à Cotonou en présence du président de la FBF, Mathurin de Chacus, et son homologue de la NFF, Amaju Pinnick.
La Guinée maintenue
Sauf que du côté de la CAF, on ne partage pas cette initiative bénino-nigériane. En effet, contacté par BBC Sport, un responsable de l’instance faîtière du foot sur le continent a rejeté les allégations des autorités nigérianes, affirmant que ni son organisation, ni les responsables du football guinéen n’avaient envisagé de céder le droit d’hébergement du tournoi à un autre pays.
« L’hôte du tournoi 2025 reste la Guinée et cela n’a pas changé », a déclaré l’officiel à BBC sports. « Nous n’avons rien discuté d’un remplaçant ni reçu de communication de la Guinée sur l’incapacité d’accueillir. En ce moment même, tout est sur la bonne voie pour que la Guinée accueille et il n’y a aucune raison de suggérer le contraire », a-t-il ajouté pour clore le sujet.
L’idée d’une organisation commune du tournoi serait née après une visite des officiels de la CAF en Guinée avec le constat désolant que le pays de Mamady Doumbouya ne serait plus en mesure de répondre au cahier des charges de l’instance faîtière du foot africain, à trois ans du début de la CAN, au point où l’institution basée au Caire en Egypte serait en passe de lui retirer l’organisation du tournoi.