Au Cameroun, les forces de l’ordre ont arrêté un jeune homme qui, dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, insultait le président Paul Biya et tout son gouvernement. Son interpellation spectaculaire a suscité l’indignation sur la toile.
Le présumé auteur des insultes, un employé de la société des plantations du Haut Penja (PHP) dont l’identité n’a pas été révélée, a réalisé une vidéo dans laquelle il dénonce la gestion du pays par le président Paul Biya et son gouvernement depuis quatre décennies.
«Â On est ici à la PHP on travaille de 6h à 18 h, on nous paie 32 mille FCFA. Vous êtes à Yaoundé vous volez les 180 milliards. Le gros c** de vos mamans. Allez tourner. Vous et Paul Biya le gros c** de vos mamans. J’assume ma parole », lançait-il face à une caméra de téléphone visiblement tenue par un de ses collègues.
«Â Tu travailles de 6 h à 18 h on te donne 32 mille, mais quelqu’un se lève à 8 heures de son lit, il part entrer dans son bureau la climatisation le tape, il va il vole 180 milliards. Ici tu ne peux même pas rentrer avec un doigt de banane. Paul Biya et ton gouvernement vous irez en enfer vous tous », assène le jeune homme, excédé par la mal-gouvernance de son pays.
Sauf que sa sortie musclée n’a pas du tout plu à l’Etat central. Quelques heures après son post pris d’assaut par les internautes, le jeune salarié a été arrêté par les forces de l’ordre. Des photos de son interpellation spectaculaire font le tour des réseaux sociaux.
Cette réaction du jeune ouvrier intervient alors que de plus en plus de voix manifestent leur indignation face au supposé détournement de 180 milliards de Francs CFA, des fonds débloqués par le FMI et destinés à la prise en charge des personnes atteintes de la Covid-19.
Selon le rapport d’étape de la Chambre des Comptes récemment rendu public, les fonds destinés à la prévention et au traitement de la Covid-19 au Cameroun n’auraient pas servi à cette fin. Plusieurs surfacturations et fautes lourdes de gestion ont été découvertes au sein de plusieurs ministères du Cameroun.