Au Cameroun, le directeur général de l’Autorité Portuaire Nationale de Yaoundé a pris des mesures pour renforcer la sécurité de l’institution, après que des fétiches ont été découverts dans les bureaux de l’agence.
C’est une situation bien embarrassante pour la direction générale de l’Autorité Portuaire nationale camerounaise. Plusieurs dizaines de fétiches ont été découverts dans les locaux de l’institution. Une pratique bien connue dans le pays où cela permettrait de sécuriser les emplois. Mais voilà qu’on ne peut pas cohabiter avec des fétiches sur les lieux de travail et ces statuettes ne sont pas non plus douées de parole pour désigner leurs propriétaires.
Face à cette situation, le directeur général de l’agence a décidé de prendre une série de mesure pour sécuriser les locaux de son institution. Dans une note adressée à l’ensemble de son personnel, Dr Louis Eboupeke a entre autres suspendu le travail du weekend et interdit l’accès des bureaux au personnel avant les heures de travail sauf dérogation expresse signée par lui-même.
Les forces de sécurité sont également appelés à procéder à des fouilles systématiques de tous les agents autant de fois qu’ils sortent et rentrent au sein de l’immeuble de l’APN, ajoute le communiqué.
Circonscrits dans les années 1970 et 1980 aux zones rurales, les faits de sorcellerie, supposés ou réels, sont de plus en plus librement évoqués dans les administrations et les grandes entreprises camerounaises, où la guerre des postes fait rage. En 2015, le responsable d’un groupe de travaux publics avait exigé de changer entièrement le mobilier de son bureau lors de sa prise de fonctions. Idem pour ce nouveau patron de la police : le « sortant » avait placé un crâne bien en évidence dans le bureau…