Une semaine après que l’armée ait déjoué une tentative de coup d’État, des officiers et sous-officiers de l’armée burkinabè ont été suspendus de leur emploi par le ministère en charge de la défense.
Dans des arrêtés ministériels en date de ce 04 octobre, une dizaine de militaires sont suspendus d’emploi « en application des dispositions de l’article 112 de la loi n°038-2016/AN du 24 novembre 2026 portant statut général des personnels des Forces armées nationales ». Sur les copies des arrêtés figurent les noms des concernés.
On peut noter parmi les officiers trois lieutenant-colonel, quatre commandants et un colonel. Quant aux sous-officiers, ce sont deux adjudants et un sergent-chef. Pour le moment, les motifs des suspensions ne sont pas connus.
Le chef d’état-major de la gendarmerie limogé
Mercredi 4 octobre, une semaine après l’interpellation de quatre officiers, soupçonnés d’être impliqués dans un « complot contre la sûreté de l’Etat », le chef d’état-major de la gendarmerie du a été limogé. Le lieutenant-colonel Evrard Somda a été remplacé à la tête de la gendarmerie nationale par le lieutenant-colonel Kouagri Natama.
Le capitaine Ibrahim Traoré est arrivé au pouvoir le 30 septembre 2022, après avoir renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba qui avait lui aussi renversé le président civil Roch Marc Christian Kaboré huit mois plus tôt. Se prononçant vendredi dernier lors d’une interview accordée à la presse nationale sur le coup d’Etat déjoué, le capitaine Ibrahim Traoré a déclaré qu’ »il n’y aura pas de sentiment » pour tous ceux qui tenteront de déstabiliser le pays.