Au Burkina, la junte au pouvoir a annoncé dans un communiqué ce 8 septembre que trois militaires ont été arrêtés pour avoir tenté de déstabiliser le régime en place. Il ont été mis en examen pour « complot contre la sûreté de l’Etat », a annoncé vendredi le procureur militaire de Ouagadougou dans un communiqué.
En fin août, les autorités avaient alerté sur la présence d’individus étrangers ayant pour objectif de « déstabiliser la Transition ». « des faits selon lesquels des militaires et anciens militaires, en intelligence, procéderaient à l’identification de points sensibles et de domiciles dont celui du président de la transition – le capitaine Ibrahim Traoré – et de certaines autorités civiles et militaires en vue de déstabiliser la conduite de la transition »., a indiqué le parquet militaire qui affirme avoir été saisi en août.
« Trois (03) militaires (…) ont été interpellés et présentés à un juge d’instruction qui les a mis en examen et placés en détention préventive pour des faits de complot militaire. violation de consignes, complot contre la sureté de l’Etat, association de malfaiteurs et mise en danger de la vie d’autrui », a expliqué le magistrat commandant Alphonse Zorma. Il s’agit en l’occurrence de l’Adjudant Windinmalegde Kaboré, du Sergent-Chef Brice Ismaël Ramdé et l’ex-Caporal Sami Dah qui ont « reconnu sans ambages les faits ».
En décembre, le parquet militaire avait dénoncé une autre tentative de « déstabilisation des institutions de l’Etat » impliquant notamment des civils et un haut gradé, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, déjà incarcéré pour des faits similaires. Le capitaine Traoré a renversé en septembre 2022 le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même auteur d’un coup d’Etat en janvier 2022 contre l’ancien président élu Roch Marc Christian Kaboré, accusé d’incapacité à lutter contre les violences jihadistes qui frappent le pays depuis 2015.