Le gouvernement du Burkina Faso a décidé de suspendre la diffusion du magazine « Jeune Afrique » sur son territoire jusqu’à nouvel ordre. Cette décision intervient après la publication d’un article intitulé « Au Burkina Faso, toujours des tensions au sein de l’armée » par l’hebdomadaire.
Au Burkina Faso, le gouvernement a annoncé la suspension du média Jeune Afrique pour son article intitulé « Au Burkina Faso, toujours des tensions au sein de l’armée ». Le porte-parole du gouvernement, Rimtalba Jean Emmanuel Ouedraogo, qualifie cet article de « mensonger » et accuse le journal de « désinformation » et « d’intoxication ». Il affirme que ces actions visent à semer le chaos au Burkina Faso pour mieux l’asservir et l’exploiter.
L’article en question, qui a provoqué cette suspension, a été publié par « Jeune Afrique » et portait sur les tensions au sein de l’armée burkinabè. Cette décision a suscité une réaction immédiate de la part de l’équipe de « Jeune Afrique », qui a protesté contre cette suspension, la qualifiant d’une atteinte à la liberté de la presse.
L’hebdomadaire a exprimé sa volonté de ne pas priver ses lecteurs burkinabè d’une information pluraliste, vérifiée et équilibrée malgré la décision du gouvernement. « La direction et les rédactions de Jeune Afrique Media Group s’élèvent contre cette censure d’un autre âge, tout en souhaitant que ses auteurs puissent la reconsidérer », a protesté le média.