La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a suspendu, ce vendredi, l’extradition de la France vers le Burkina Faso, de François Compaoré, frère du président déchu, Blaise Compaoré.
Alors que le Conseil d’Etat français a validé, il y a une semaine, l’extradition de la France vers le Burkina Faso, de François Compaoré, frère du président déchu, Blaise Compaoré, mis en cause dans l’assassinat, en 1998, du journaliste d’investigation, Norbert Zongo, la Cour européenne des droits de l’homme l’a suspendue, ce vendredi.
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«La Cour a décidé d’indiquer au gouvernement français, en vertu de l’article 39» du règlement de la CEDH qui régit les «mesures provisoires», que M. Compaoré «ne devrait pas être extradé vers le Burkina Faso pendant la durée de la procédure devant la Cour», a indiqué dans un communiqué laconique le bras juridique du Conseil de l’Europe, saisi par les avocats du requérant.
Les mesures provisoires de la Cour « ne s’appliquent que lorsqu’il y a un risque imminent de dommage irréparable », souligne la CEDH, qui insiste sur le fait qu’elles « ne présagent pas de ses décisions ultérieures sur la recevabilité ou sur le fond des affaires en question ».
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François Compaoré avait été arrêté à l’aéroport parisien de Roissy en octobre 2017, en exécution d’un mandat d’arrêt émis par les autorités de Ouagadougou. Mais à ce jour, il n’est pas inculpé dans son pays, à la différence de trois ex-soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde prétorienne de Blaise Compaoré.
L’Europe fait quoi dans cette affaire, elle doit rester en dehors sinon plus de leçons de démocratie à donner.