Alors que le Burkina Faso est toujours dans la confusion après le coup d’Etat en cours et l’arrestation du président de la république par l’armée, Afriksoir rapporte des propos d’un des éléments de sa garde rapprochée.
Un élément de la garde rapprochée du président Rock Kabore raconte quelques détails de ce qui s’est passé dans la nuit du dimanche à lundi, avant l’annonce de l’arrestation du président Kabore par les militaires. Dans un récit rapporté par le média en ligne Afriksoir, un policier qui était dans la protection rapprochée du président et qui, dimanche, protégeait la Première dame, raconte les faits.
« Ils nous ont encerclé et, sans échange de tir, ils nous ont désarmé », a indiqué le policier, poursuivant que « c’était aux environs de 22 heures mais le président était déjà parti ». « Ils nous ont demandé de rester sur place. Nous y avons passé la nuit et, toute la nuit, un hélicoptère a survolé nos têtes. Actuellement, nous ne sommes plus gardés et nous sommes apparemment libres de rentrer chez nous », a indiqué le garde du corps de la première dame Sika Kabore.
Notons que le président Kabore a été arrêté par les soldats alors qu’il était dans une voiture banalisée, apparemment en pleine fuite. Les soldats l’ont emmené dans un camp militaire où il est toujours gardé. Le Premier ministre et le Président de l’Assemblée nationale ont également été arrêtés, selon les sources. Le chef des putschistes est présenté comme le colonel Paul-Henri Sandaogo Dambia.
Le coup d’Etat est toujours en cours dans le pays et on attend une déclaration des militaires dans les heures à venir. Cette situation intervient dans un climat très précaire dans lequel se trouve le Burkina Faso. La situation sécuritaire a exacerbé la population qui a manifesté samedi pour réclamer le départ du président.