Des centaines de femmes ont pris d’assaut les rues et ruelles dans le nord du Burkina Faso, le samedi 10 juillet 2021 pour exprimer leur mécontentement face à la situation sécuritaire du pays.
A Diori, dans le Nord du Burkina Faso, de nombreuses femmes ont rompu le silence samedi, pour appeler l’Etat à prendre ses responsabilités pour garantir la sécurité des personnes et des biens fortement menacée par le terrorisme.
A lire aussi: Création d’un label de poulet-bicyclette au Burkina Faso
Les manifestantes, majoritairement vêtues de blancs, arboraient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: « Nous refusons de mourir en silence », « Stop à l’insécurité » ou encore « Les femmes du Sahel sont fatiguées d’enterrer leurs enfants et leurs époux ».
«Plus d’un mois après le massacre de Solhan , la situation sécuritaire dans notre région demeure peu rassurante malgré les discours officiels», a déclaré Aminata Cissé, la porte-parole du collectif des femmes du Sahel, à l’origine de la manifestation.
A lire aussi: Terrorisme au Burkina Faso: la Chine vole au secours des « hommes intègres »
Les 3 et 4 juillet derniers, de nombreuses personnes ont manifesté au Burkina Faso, notamment à Ouagadougou pour dénoncer le contexte sécuritaire du pays, suite à l’appel de l’opposition et de la société civile. Au sommet de l’Etat, les décisions prises, dont le remaniement du gouvernement, peinent à rassurer la population.
Du vendredi à Samedi, le président Roch Kaboré a échangé avec les forces de sécurité afin de s’imprégner des problèmes auxquels elles sont confrontées pour qu’une solution soit trouvée dans l’immédiat face à la montée du terrorisme.