Alors que l’attaque d’Inata dans le nord du Burkina Faso a fait au moins une cinquantaine de soldats tués, le bilan pourrait être bien plus lourd. Selon les informations, des dizaines d’autres éléments des forces armées sont portés disparus et deux officiers militaires ont été limogés.
Après le deuil au Burkina Faso à la suite de la tuerie d’Inata, c’est l’heure du bilan et des responsabilités face aux échecs flagrants des forces de sécurité à se protéger contre un ennemi impitoyable et très mobile. Selon les rapports, le nombre de soldats stationnés dans le camp d’Inata lors de l’attaque du 14 novembre, était d’environ 150. Il va sans dire que plusieurs dizaines sont encore portés disparues et sans nouvelles alors que seuls 47 survivants ont été retrouvés.
Pour l’heure, les autorités du Mali n’ont encore donné aucune nouvelle information sur le sort du reste des soldats. Entre-temps, dimanche dernier, neuf gendarmes et une dizaine de civils ont été tués lors d’une attaque contre leur base à Foube, également dans le désert nord, selon des sources sécuritaires. D’un autre côté, il est de bon ton de se demander comment une telle chose a pu se produire alors même que ce n’est pas la première fois que l’armée subi une telle défaite cuisante.
Une enquête a été ouverte pour répondre aux questions que se posent bon nombres de personnes et d’observateurs. Selon les informations, le gouvernement a limogé deux officiers de l’armée, commandant du secteur nord. Est-ce suffisant pour rendre l’armée du Burkina Faso plus forte et plus efficace ? La question ne se pose pas car la réponse est « Non ». Le Burkina Faso doit opérer une réforme de fond au sein de l’armée pour venir à bout des terroristes.