Dans la commune d’Abomey-Calavi, cinq (05) jeunes hommes sont accusés de viol collectif sur une élève en classe de première. Les mis en cause sont en cavale depuis des semaines après avoir reçu une première convocation de la police.
L’ONG FND est saisie d’un nouveau dossier de viol. Les faits se sont déroulés au quartier Allègléta dans la commune d’Abomey-Calavi, en juillet 2021. La victime aurait gardé le silence sur les faits jusqu’en octobre dernier où elle avait constaté qu’elle était enceinte. C’est après cette découverte que sa mère a été informée. Cette dernière s’est rendue au Commissariat pour porter plainte contre les 05 jeunes hommes présumés violeurs.
De sources concordantes, le Commissariat aurait délivré deux convocations auxquelles les intéressés n’ont pas répondu. « Compte tenu de l’absence répétée des auteurs à l’interrogatoire, les parents de la jeune se seraient rendus dans la maison où le crime était commis et auraient appris avec amertume que les mis en cause ont quitté les lieux le jour même où ils ont reçu la première convocation et sont introuvables jusqu’à présent », rapporte la Cellule de communication de l’ONG FND.
Un autre cas similaire est survenu dans la commune de Zê, avec la fuite des mis en cause. Comme ceux d’Abomey-Calavi, les deux présumés violeurs accusés à Zê, ont aussi pris la clé des champs après la convocation de la police. Ces situations suscites des inquiétudes au niveau de l’ONG FND, qui pense que la délivrance des convocations favorise l’évasion des auteurs de viol.
Elle juge le processus de gestion des cas de viol trop lent et trop lourd. « Soulignons que bien avec la réquisition, les victimes continuent par payer 15 000 FCFA dans nos centres de santé avant d’obtenir le certificat médical. Ce qui ne devrait plus être le cas et retient bon nombre de victimes qui finissent par abandonner les plaintes », déplore l’ONG d’Héléna Capo-Chichi.
Ce que prévoit la loi…
Le viol est une infraction sévèrement punie au Bénin. La législation en vigueur punit cette infraction de la réclusion criminelle à temps de cinq (05) ans à dix (10) ans. Le viol est également puni de la réclusion criminelle à temps de dix (10) ans à vingt (20) ans, lorsqu’il aura été commis soit sur une personne particulièrement vulnérable en raison d’un état de grossesse, d’une maladie, d’une infirmité ou d’une déficience physique ou mentale, soit sur un enfant de moins de treize (13) ans, soit sous la menace d’une arme, soit par deux ou plusieurs auteurs ou complices.